L'Etat français a autorisé mardi pour six mois maximum les fabricants de margarine, chips, sauces, biscuits ou plats en sauce à remplacer l'huile de tournesol dans leurs recettes sans changer leur emballage, en raison de difficultés d'approvisionnement du fait de la guerre en Ukraine.
Les industriels qui feront cette demande de dérogation pourront utiliser par exemple de l'huile de colza, a détaillé le ministère de l'Economie mardi à l'issue d'une concertation avec industriels et associations de consommateurs.
Ils auront un délai de six mois pour changer leur emballage mais devront avant deux mois signaler sur l'emballage qu'un changement de recettes a eu lieu sans préciser nécessairement lequel.
Dans le cas de l'ajout de produits allergènes, ou dans l'hypothèse où l'emballage comporte des allégations qui ne seraient plus vraies, comme "100% bio" ou "sans huile de palme" par exemple, l'indication d'un changement de recettes doit en revanche être immédiate.
Et en Belgique ?
En Belgique, il a déjà été convenu que tous les opérateurs agroalimentaires devront signaler les changements dans la composition de leurs produits auprès du SPF Economie. Ces informations seront partagées avec le SPF Santé publique ainsi qu'avec l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca).
De plus, afin de tenir les consommateurs bien informés des changements réalisés dans les produits alimentaires, des affiches devront être placées à des endroits bien visibles dans les différents points de vente.
Les consommateurs devront être avertis d'un changement possible dans la composition d'un produit alimentaire et de tout ce que cela engendre. Aucune souplesse d'étiquetage ne sera toutefois tolérée pour les substances allergènes.