Politique

Les infirmières françaises bientôt imposées en Belgique, une "catastrophe annoncée" pour Benoît Piedboeuf

Les infirmières françaises bientôt imposées en Belgique, une "catastrophe annoncée" pour Benoît Piedboeuf. Photo d'illustration.

© Getty Images

La nouvelle risque de causer beaucoup de tort à certains hôpitaux frontaliers… Ce vendredi matin, dans les colonnes de nos confrères de l’Avenir du Luxembourg, le député-bourgmestre Benoît Piedboeuf (MR) a montré son inquiétude face au nouveau régime d’imposition qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023.

Ce nouveau package prévoit, notamment, d’imposer les infirmières et infirmiers français en Belgique. Ce qui, dans une certaine mesure, semble plutôt logique puisque les travailleurs frontaliers belges qui prestent au Luxembourg sont bien imposés au Grand-Duché.

"Ce qui est inquiétant, c’est que beaucoup d’hôpitaux belges et notamment celui d’Arlon, ont recours aux services d’infirmières françaises. Pour la province de Luxembourg, environ 300 infirmières et infirmiers seraient concernés. Le risque, c’est que ceux-ci quittent la Belgique pour travailler en France ou au Grand-Duché", s’alarme Benoît Piedboeuf.

Un vrai danger

Toute la Belgique est concernée par cette mesure et il n’y a pas qu’à Arlon qu’on retrouve des infirmières françaises. Avec la pénurie actuelle, le risque est d’observer une fermeture massive de certains services. "Si on rajoute une couche de départs suite à ce changement de convention préventive, on va encore affaiblir nos services ! Et quand on ferme des lits, on a de plus en plus de difficultés à maintenir des blocs opératoires. Il y a un vrai danger", estime le député-bourgmestre MR.

Un moratoire possible ?

L’avenant, concernant ce nouveau dispositif d’imposition, a été signé voici plusieurs mois par le ministre des finances Vincent Van Peteghem (CD&V).

Le document étant donc déjà acté ; un retour en arrière semble plus complexe, mais pas impossible selon Benoît Piedboeuf. "En politique, tout est toujours possible. Maintenant, cela aurait été plus simple de réagir avant de signer. Mais le ministre des finances a signé cet avenant, qui va dans une certaine logique, mais sans penser aux conséquences. J’ai attiré l’attention de mes collègues flamands là-dessus et tout le monde essaye de faire pression pour obtenir des changements. On pourrait mettre en place un moratoire de quelques années pour éviter de subir ces conséquences-là", termine Benoît Piedboeuf.

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