Tablant à la fois sur le système de production industrielle de la viande qui, pour assurer des rendements toujours plus élevés, enrichit l'alimentation des animaux d'élevage par un grand apport en protéines, et sur les exigences de durabilité de la décennie à venir, de nombreuses start-ups se sont lancées dans la production et la transformation d'insectes pour nourrir les animaux d'élevage.
En effet, certains insectes, comme le ver Molitor, produisent une farine très protéinée pouvant à l'avenir prétendre à remplacer les tourteaux de soja traditionnellement utilisés par cette industrie. La culture du soja, importé en grande partie du Brésil et d'Argentine, est à l'origine d'un désastre écologique monstrueux puisqu'elle est pour une grande partie responsable de la déforestation de la forêt amazonienne.
Pour le moment, cette farine est seulement autorisée pour l'alimentation des aquacultures et pour celle des animaux de compagnie. La nouvelle réglementation européenne, en cours de discussion, pourrait autoriser la protéine de vers dans la nourriture des ruminants et des animaux monogastriques.