Le président américain Joe Biden et son parti, les démocrates, vont-ils perdre leur pouvoir ?
C’est la question qui se pose à chaque fois à l’approche des "midterms", les élections de mi-mandat aux États-Unis. Là-bas, il y a deux grands pouvoirs.
- Celui du Congrès divisé en deux chambres : la Chambre des Représentants et le Sénat. On y propose et on y vote des lois.
- Celui du Président qui peut accepter la loi — celle-ci est alors adoptée — ou la rejeter en posant son veto — celle-ci sera alors soumise à nouveaux aux deux chambres du congrès avant d'être adoptée ou abandonnée.
En ce moment, ce sont les démocrates (les bleus) qui ont la majorité partout même si, en réalité, le Sénat est composé de 50 démocrates et de 50 républicain·e·s. Seul le vote de la présidente du Sénat, Kamala Harris — qui n'est autre que la vice-présidente des États-Unis — permet de faire pencher la balance du côté des démocrates.
En résumé, en ce moment, les lois qui passent aux States sont plutôt démocrates.
Mais ces "midterms" risquent bien de rebattre les cartes puisque les américain·e·s sont amené·e·s à voter pour changer la composition d’environ un tiers du Sénat et de l'entièreté des 450 membres de la Chambre des Représentants.
Les républicains (les rouges) pourraient donc obtenir la majorité dans une des deux chambres ou même dans les deux ce qui rendraient la tâche très compliquée pour les démocrates et Joe Biden au moment de faire passer des lois. On risquerait dans, ce cas-là, de voire passer des lois plutôt teintées du rouge républicain.
Bref, ces "midterms" ont une importance considérable, et peuvent carrément changer la direction politique du pays. Si les démocrates gardent leur majorité, les lois à venir seraient plutôt orientée vers l'effort climatique, le renforcement du contrôle des armes ou encore l'amélioration du système de santé...
Une victoire républicaine lors de ces élections de mi-mandat risquerait d'orienter les prochaines lois vers des mesures pour tenter d'améliorer l’économie, de renforcer la sécurité ou encore de limiter l’immigration… Certains militant craignent même un recul des droits de certaines minorités.
A l'heure où l'on écrit ces lignes, on ne peut pas affirmer avec certitude l'issue du scrutin. Une seule chose est sûre, la cote de popularité de Joe Biden est loin d'être au beau fixe et ça risque bien de jouer en faveur du parti Républicain.
