Belgique

Les mineurs étrangers non accompagnés sans perspectives d'accueil seront placés en urgence chez des hébergeurs

 Des réfugiés attendent dehors, dans le froid, à l'entrée du centre d'enregistrement Fedasil pour demandeurs d'asile "Petit Château" à Bruxelles, mardi 07 décembre 2021.

© Belgaimage

Une solution d'hébergement d'urgence a été trouvée chez des hébergeurs liés à la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, au cours de la journée de mercredi, pour la dizaine de mineurs étrangers non accompagnés (MENA) sans solution d'accueil au matin à travers le réseau fédéral de Fedasil, a annoncé en fin de journée Julien Buha Colette, chef de mission chez Médecins Sans Frontières (MSF).

Les deux acteurs travaillent à dédier aux MENA d'ici 48 heures une partie des 100 places ouvertes par la Ville de Bruxelles pour les demandeurs d'asile en surnombre.

Des solutions d'urgence

"Les autorités doivent travailler à des solutions structurelles le plus rapidement possible, car les solutions qu'on propose dans l'urgence n'ont pas vocation à s'inscrire dans la durée", souligne Julien Buha Colette.

"On regrette évidemment qu'il n'y ait de nouveau pas assez de places pour accueillir tout le monde", déplore Benoît Mansy, porte-parole de Fedasil. "Aujourd'hui, on a franchi une nouvelle ligne avec ces mineurs non accompagnés pour qui on n'avait pas de places d'accueil. On n'arrive plus à accueillir tout le monde depuis le 19 octobre. Des places sont créées, mais cela n'est pas suffisant pour absorber toutes les demandes qui arrivent". 


►►► À lire aussi : Demandeurs d'asile dans le froid: les organisations humanitaires dénoncent le manque d'anticipation du Secrétaire d'Etat à l'Asile


Il explique que le réseau fédéral dispose aujourd'hui au total de plus de 28.000 places d'accueil, qui sont saturées. Des places sont laissées libres pour l'isolement des personnes positives au coronavirus.

En novembre, 418 MENA ont intégré le réseau d'accueil fédéral, un record. Fedasil dispose pour eux de quelque 2.600 places, toutes occupées, contre 2.100 en janvier. Environ 500 places ont donc été créées au cours de l'année. "Pour les MENA, il faut offrir bien plus que des lits", explique Benoît Mansy. "Il faut offrir un accompagnement par un personnel qualifié. Hier, on a accueilli vers 20h30 deux jeunes dans un local d'animation d'un centre... On fait au mieux avec ce qu'on a."

Sur le même sujet...

Archive : JT du 07/02/2012

Les mineurs étrangers non accompagnés et le froid

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous