Le 26 avril 1986, à 1h23 et 44 secondes, sur le site de la centrale nucléaire de Tchernobyl, en Ukraine, Aleksandr Akimov et son équipe de surveillance ont déclenché une catastrophe sans précédent dans l’Histoire. Le réacteur RBMK numéro 4 explose, soumis à une puissance 100 fois supérieure à ce qu’il peut tolérer. Les 2.000 tonnes de la dalle de béton recouvrant l’immense cœur du réacteur sont projetées en l’air. Les fragments retombent lourdement, s’écrasant sur le cœur. Ce dernier, sous le choc de l’impact, se fracture. C’est une catastrophe absolue qui se déclare.
Déjà, l’air est empoisonné à une vitesse plus rapide qu’il ne faut pour le dire. Akimov transpire à grosses gouttes, les mains accrochées à ses manettes qui ne servent plus à rien. La fission du cœur vient d’avoir lieu. Il n’a suffi que de 45 petites secondes pour qu’une catastrophe nucléaire 100 fois supérieure à celle d’Hiroshima ne se produise.
Peu de temps avant l'explosion, juste avant une heure du matin, l’équipe de nuit s’apprêtait à prendre son service dans la salle de contrôle. Depuis le début de la soirée, le chef de l’équipe de fin de journée attendait pour faire le test du réacteur. Cela devait déjà être fait depuis des heures. Anatoli Diatlov, l’ingénieur en chef adjoint de la centrale n'est pas encore arrivé. Ce test courant devrait avoir été fait en milieu d’après-midi, même si à faible température, les réacteurs sont instables… Alors pourquoi n’a-t-il pas été fait en temps voulu ? Quelles actions humaines ont entraîné un tel désastre ? Réponses dans ce nouveau numéro de L'Heure H.