La province de Liège vient de réunir durant deux jours à Verlaine les viticulteurs wallons afin de découvrir ce qui constituera probablement les cépages de demain. Des vignes qui, comme le souhaite l’Europe, demanderont moins de traitements chimiques notamment.
Pour les guider, Eugenio Sartori, le directeur général de VCR, la plus grande pépinière mondiale de vignes. Ces nouveaux cépages, c’est le fruit d’un travail de longue haleine mené notamment par Eugenio Sartori. Sa société enracine 80 millions de vignes greffées par an, dans 35 pays à travers le monde.
" Nous avons commencé en 2006 à travailler avec l’université d’Udine, dans le nord-est de l’Italie, pour obtenir de nouveaux cépages résistant aux maladies. C’est le futur de la viticulture. Nous devons penser maintenant à la viticulture de 2030-2040. Les vignes qu’on réalise aujourd’hui doivent être des vignes durables. On doit penser à utiliser moins de pesticides, moins de produits pour la protection des maladies. Je pense qu’en Belgique, on va faire des parcelles pour tester ces nouvelles variétés ", explique cet expert.
Les viticulteurs belges ont eu l’occasion de déguster le produit de ces nouveaux cépages. Avec du bon et du moins bon, comme l’estime Alec Bol, l’administrateur délégué des Vins de Liège : " On a eu deux vins qui étaient vraiment très intéressants. Par contre, le reste, il y avait des défauts, ou je pense que ce n’était pas intéressant pour les goûts des consommateurs actuels. C’est l’avenir qui nous dira si c’est utilisable ici en Wallonie. C’est très important de vérifier qu’ils sont suffisamment précoces pour notre région septentrionale et un peu plus tardive. Les deux cépages qui m’ont particulièrement séduit sont le Soreli et le Volturnis ", détaille-t-il.
Des nouveaux vins qui dans quelques années se retrouveront probablement sur de nombreuses tables.