Les Nuits Botanique 2023 : les coups de cœur de la rédac

Le quintet de post-hardcore du Michigan emmené par Jordan Dreyer nous a accordé une date de choix dans sa tournée anniversaire qui entend célébrer les douze ans de son album phare "Wildlife". Le 4 mai prochain, on ne peut que vous conseiller de venir (re) écouter live les 14 titres que composent ce petit bijou du post-hardcore américain paru en 2011 et aussi bouleversant que crucial dans l’histoire du genre. Véritable conteur d’histoire, la Dispute conçoit ses albums comme d’authentiques recueils de fiction, tantôt conter façon spoken world, tantôt avec une certaine rage non-dissimulée. Beau et libérateur.

La Dispute, 4 mai, Orangerie.

Fan de post-rock, de voix chuchotées et d’arrangements minimalistes ? Ne manquez surtout pas le concert de deathcrash le samedi 06 mai ! Dans l’intimité du Grand-Salon, le groupe londonien présentera "Less" sont deuxième disque qui embrasse une esthétique minimaliste radicale. C’est à la fois dépouillé et puissant mais c’est surtout très beau. deathcrash, qui s’est révélé en tournée aux côtés de Black Country, New Road est aujourd’hui un des éléments les plus singuliers de la scène rock londonienne qui ne cesse de nous émerveiller. Et pour préparer le concert, on vous conseille de (re) découvrir notre interview du groupe juste ici.

Deathcrash, 6 mai, Grand-Salon.

Avis aux amateur·ices de guitares fiévreuses, de batteries frénétiques, de bière, de foot et de talk-sing : les lads de Courting débarquent à Bruxelles et viennent enflammer La Rotonde le vendredi 5 mai ! Il y a quelques mois, le quatuor formé à Liverpool signait la sortie de son tout premier album, le superbe Guitar Music. Un disque de huit titres à la fois rebelles, effervescents, post-punk et délicieusement pop, dont les mélodies restent en tête juste assez longtemps. Écrit à la façon d’un journal intime infusé à l’autodérision, chaque morceau est une ode à la vie brinquebalante des 25-30 ans, et dépeint finalement plutôt bien la société dans laquelle nous vivons. Ça vous parle ?

Courting, 5 mai, La Rotonde.

Installé à Bruxelles depuis une dizaine d’années, Flavien Berger s’imprègne de la vague surréaliste pour se jouer des mots, des sons et des époques. Véritable rodéo sur la ligne du temps, son dernier album ("Dans cent ans") vient mettre un point final à une trilogie entamée en 2015 avec "Léviathan". Entre clubbing et chanson française, aspirations poétiques et approche expérimentale, l’artiste français atteint un véritable climax dans sa relation à la pop culture. Un gros coup de cœur à savourer aux Nuits Bota, mais aussi à écouter nuit et jour en relisant paisiblement l’interview XXL accordée à JAM !

Flavien Berger, 6 mai, Chapiteau.

Pour certains, il est possible de prédire l’avenir en observant la forme des nuages dans le ciel. D’autres s’en remettent à l’astrologie. En ce qui concerne les Nuits Botanique, pas la peine de regarder les étoiles pour anticiper l’un des grands moments du festival : Lankum va tout déchirer et emporter le public dans une transe monumentale. C’est écrit d’avance. Aux confins d’un folk médiéval, d’un post-rock venu d’ailleurs, des musiques expérimentales et de gigues sous acides, le nouvel album de la formation irlandaise recycle le passé avec le regard tourné vers l’avenir. L’affaire du siècle ?

Lankum, 30 avril, Orangerie.

De loin l’un des meilleurs lives vus à Dour l’année dernière, à peine quelques mois avant de mettre au monde l’un des meilleurs albums de 2022, Dawn of The Freak, The Haunted Youth s’est installé tout en haut de la scène musicale belge en montant les marches deux par deux. Derrière ce nom ténébreux se cache Joachim Liebens, avec qui on s’est entretenus en fin d’année dernière, un Hasseltois se sentant aussi proche de DIIV que de Mac DeMarco dans son approche musicale. Il viendra hanter le chapiteau de ces Nuits Botanique avec sa dream pop lancinante le mercredi 3 mai.

The Haunted Youth, 3 mai, Chapiteau.