Les œufs en chocolat consommés ce week-end de Pâques seront-ils indigestes malgré leur délicieuse saveur ? Probablement pas mais la consommation de chocolat des Européens, Néerlandais et Belges en tête, n’est pas sans conséquence sur la déforestation en Afrique de l’Ouest où les cacaoyers poussent aussi vite que les œufs dans les jardins européens à Pâques. De quoi s’interroger sur la provenance du chocolat que nous mangeons et sur le chemin qu’il a parcouru avant d’être placé en bonne place sur les étals.
Les grands fabricants de chocolat se sont engagés dans des politiques de zéro déforestation. Le problème, c’est que la filière du cacao souffre d’un énorme déficit de traçabilité et de transparence, selon une étude publiée par Environmental Research Letters.
Une équipe d’une dizaine de scientifiques de l’UCLouvain a voulu aller plus loin en quantifiant précisément la déforestation et en traçant les chaînes d’approvisionnement en Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial du cacao situé en Afrique de l’Ouest. Le pays compte un million de petits exploitants agricoles produisant deux millions de fèves de cacao chaque année, soit 40% de la récolte mondiale de cacao, selon l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO).