Selon une étude publiée le 17 juin par le directeur du Centre d'archéologie pour l'étude des guerres et conflits de l'université de Glasgow, Tony Pollard, et relayée lundi par le magazine Géo, les restes des soldats tombés lors de la bataille de Waterloo auraient été déterrés et revendus pour servir d'engrais. L'archéologue s'est appuyé sur des archives datant de quelques jours à quelques semaines à peine après le conflit.
Alors que la reconstitution de la bataille de Waterloo faisait son grand retour les 18 et 19 juin après deux années d'absence liées au Covid-19, l'étude écossaise, publiée la veille pour le compte de la revue Journal of Conflict Archaeology, revenait sur le peu de restes retrouvés des quelque 40.000 victimes de la célèbre confrontation entre les troupes de Napoléon et une armée composée d'Allemands, de Britanniques et de Néerlandais.
Les champs de bataille européens ont peut-être été une source facile d'os pouvant être broyés en farine d'os, une forme efficace d'engrais
Selon le professeur Tony Pollard, le nombre famélique de dépouilles mises au jour (les dernières en date sont un squelette humain en 2015 et un os de jambe amputé en 2019) s'expliquerait simplement. Les restes des soldats auraient été déterrés afin d'être revendus comme engrais. "Les champs de bataille européens ont peut-être été une source facile d'os pouvant être broyés en farine d'os, une forme efficace d'engrais", peut-on lire dans l'étude.