- les admissions à l'hôpital pour Covid: c'est la seule donnée pour laquelle il y a une nette différence. Alors que les tendances étaient très similaires, on note deux trajectoires opposées à partir du 29 décembre, avec une reprise des admissions en Belgique, tandis qu'elles continuent à diminuer aux Pays-Bas. Comment l'expliquer? Deux hypothèses, complémentaires peuvent être envisagées: grâce à ces mesures plus dures, les Pays-bas ont peut-être mieux réduit la présence du variant Delta. Le RIVM estimait la prédominance d'Omicron ce 10 janvier à 94%, alors que Sciensano estime qu'il reste environ 15% des contaminations en Belgique qui seraient liées à Delta. Or, les indices s'accumulent qui montrent une moins grande sévérité d'Omicron comparée à Delta. D'autre part, il semble que les conditions d'admission à l'hôpîtal semblent un peu plus strictes aux Pays-Bas. Il est possible qu'une personne qui ait la même pathologie liée à Omicron soit admise quelques jours en Belgique, alors qu'elle sera soignée à domicile aux Pays-Bas.
Alors, le confinement était-il justifié?
On voit qu'il a en tout cas permis aux Pays-bas de bien maîtriser ses admissions, même avec l'explosion des cas. Il faut rappeler que les Pays-Bas ont un moins grand nombre de lits disponibles en soins intensifs par rapport à la Belgique. Au moment de la décision de confinement, 58% des lits étaient occupés par des patients covid en soins intensifs. Et la campagne de boosters y était moins avancée. C'est ce qui a justifié la décision alors que l'on constatait déjà une progression fulgurante d'Omicron à Amsterdam.
La décision n'était donc peut-être pas nécessaire, mais elle semble avoir été utile pour une gestion hospitalière sans pression.