Les perfusions intraveineuses : pourquoi sont-elles nécessaires lors d’un passage aux urgences ?

La perfusion intraveineuse sur cathéter, c’est quoi ?

La technique la plus commune pour faire une perfusion est de procéder par intraveineuse, à l’aide d’un cathéter. Le cathéter est une sorte d’aiguille souple en plastique, introduite dans une veine. Généralement, dès votre arrivée aux urgences, et lorsque c’est nécessaire, l’infirmier le place dans l’avant du bras ou dans la main. 

L’objectif est de garder une voie d’accès rapide, au cas où la santé d’un patient se dégrade rapidement.

"Dans la majorité des cas, on a besoin de faire une analyse sanguine du patient. On met donc le cathéter pour faire une prise de sang, et on le laisse en place" explique le Dr Wauters. Cela permet aux urgentistes de faire d’autres analyses par la suite, ou de pouvoir injecter des médicaments, des antidouleurs ou anti nauséeux. "L’objectif est aussi de garder une voie d’accès rapide, au cas où la santé d’un patient se dégrade" explique Vanessa Wauters. En quelque sorte, la perfusion est une jonction entre l’extérieur et l’intérieur de notre corps.

Il y a quoi dans les poches ?

Dans les poches, il y a principalement de l’eau et du sel. Mais évidemment, le liquide dépend des circonstances. Pour quelqu’un qui a fait un accident vasculaire cérébral (AVC) par exemple, on met du NaCl 0,9%, c’est-à-dire de l’eau avec un peu de sel. Un patient qui vient aux urgences pour un problème d’hypoglycémie va, quant à lui, recevoir un liquide avec un peu de sucre. Pour les patients déshydratés, la perfusion contient du "plasmalyte" (de l’eau salée). Ce qui permet de le réhydrater de manière efficace, avec un peu de potassium. Le type d’hydratation fourni par perfusion varie et dépend donc de la pathologie du patient.

L’idée selon laquelle on utilise une perfusion pour introduire le médicament plus vite est un mythe.

La perfusion est généralement posée dès l’arrivée aux urgences. "Après la prise de sang, on lance une perfusion en fonction de ce pour quoi le patient vient" ajoute le Dr Wauters. Les médecins réorientent ensuite la perfusion de base. En fonction de ce que donnent les résultats de la prise de sang, soit il faut l’accélérer, soit l’arrêter, soit la modifier, pour laisser place à un autre type de perfusion.

Pourquoi utiliser une perfusion ?

"L’idée selon laquelle on utilise une perfusion pour introduire le médicament plus vite est un mythe" ajoute Vanessa Wauters. L’effet délivré par les médicaments qui ont été injectés en intraveineuse ne se fait pas ressentir beaucoup plus rapidement. L’intraveineuse est surtout utilisée pour d’autres raisons :

• On préfère garder le patient à jeun au cas où il devrait se faire opérer. Et donc dans ce cas, mieux vaut lui donner les médicaments en intraveineuse.
• Faire avaler un comprimé peut donner des vomissements.
• Simplement par facilité. Une fois que la voie d’entrée est installée, certaines molécules sont mises d’emblée par intraveineuse. On peut ensuite le retirer à n’importe quel moment.

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