Antoine Préat, pianiste au début de sa carrière au jeu déjà réfléchi et personnel "cultivé, frais et enthousiaste", a désiré inviter le pianiste français Philippe Cassard. Les deux pianistes se sont rencontrés lors de Master Classes données en Suisse par Philippe Cassard, et le jeune pianiste a admiré l’honnêteté de son mentor, son jeu charnel et réfléchi, son exigence du texte, et son goût du risque.
"Un jeu charnel et réfléchi" : voici comment Antoine Préat décrit la musique de Philippe Cassard. Et celui-ci se reconnaît dans cette description. Il aime le piano, concrètement, physiquement, et aussi, il souhaite transmettre l’intégrité du texte musical, au-delà des mots : réfléchi certes, mais pas uniquement cérébral. Et c’est cette approche qu’il souhaite transmettre, cette rencontre sonore au-delà des notes. Et cette transmission se fait dans l’exigence et la bienveillance : "Il ne faut rien lâcher !" s’exclame-t-il.
Chez soi, c’est l’atelier de travail, le concert, c’est là la vérité de vous-même.
Et pour cela, il faut un goût du risque, qu’Antoine partage aussi : cette sensation d’être porté, inspiré par le public, c’est là que parfois la musique se révèle complètement, comme un moment furtif de magie où tout se met en place. Et c’est pour ça que tout ce travail laborieux de recherche reste possible, pour toucher du bout du doigt ces rares moments de grâce.
Les compositeurs sont les premiers maîtres dans ce Transmission. Antoine Préat retourne à la simplicité du jeu grâce à Bach : "Bach, c’est une thérapie, ça nettoie". Comme Schubert pour Philippe Cassard, certains compositeurs ramènent à une essence du jeu pianistique, et permettent de se débarrasser du superflu. Philippe Cassard parlera aussi de Beethoven, qui met à nu celui qui le joue, le révèle.
Le piano appelle le chant bien sûr, alors les voix de Nathalie Dessay et Barbara concluent cette rencontre, deux chanteuses à fleur de peau, comme ces deux pianistes finalement, qui n’ont pas peur de s’approcher du gouffre pour trois secondes d’éternité.
Musicien phare de sa génération, Philippe Cassard joue sous la direction de Sir Neville Marriner, Sir Roger Norrington, Marek Janowski, Charles Dutoit, Pascal Tortelier, ou encore Armin Jordan, et avec Christa Ludwig, Karine Deshayes, Wolfgang Holzmair, David Grimal, Anne Gastinel, les Quatuors Ebène, Modigliani, Voce et Hermès.
Finaliste du Concours Clara Haskil en 1985, il remporte en 1988 le Premier Prix du Concours International de Piano de Dublin.
Ses enregistrements consacrés à Schubert rencontrent un immense succès à l’international. En 2020, le CD des Trios de Beethoven, avec David Grimal et Anne Gastinel, obtient le Diapason d’Or et le Choc de Classica.
Philippe Cassard a publié deux essais sur Schubert et Debussy et a présenté 430 émissions de “Notes du Traducteur” sur France Musique, Prix SCAM de la “meilleure œuvre sonore 2007”.
Antoine Préat, pianiste franco belge de 25 ans, débute une belle carrière de concertiste au Royaume-Uni et à l’étranger. Demi-Finaliste au Concours Clara Haskil, Lauréat du Prix PDGYA 2020 et récemment nommé Artiste CMF, Antoine Préat est soutenu présenté par la "City Music Foundation" à Londres.
Il a été finaliste du Ettlingen Competition for Young Pianists, du Concours International de la Ville de Gagny ainsi que lauréat du Concours International d’Île de France, du concours Claude Kahn, du Los Angeles Colburn Piano Festival Competition et a reçu un prix d’honneur au New York Début Piano Competition.
Antoine se produit avec des orchestres tels que Tonerl Chamber Orchestra, Sainsbury Soloists, l’Orchestre du Festival de l’Académie Royale, le London Student Orchestra et le Resonate Chamber Ensemble.
Antoine est invité à des festivals tels que le Nohant Chopin Festival, les Lisztomanias, Chopin à Bagatelle, Les Concerts d’Esther, Marathon Chopin (pour son bicentenaire), Les Nuits du Piano à Paris, IMS Prussia Cove, Encuentro de Santander.
Choix musicaux des invités
Isaac Albeniz Iberia. Cahier I – 1. Evocacion Antoine Préat, piano
Schubert Impromptu D 899 Opus 90 : N°3 en sol bémol majeur : Andante Philippe Cassard, piano
J.S.Bach Aria des variations Goldberg Glenn Gould
Beethoven, Largo du 3e concerto pour piano et orchestre, Clara Haskil, Boston Symphony Orchestra, Charles Munch
Mendelssohn Lieder ohne Worte [Romances sans paroles] pour piano. op 67 n 2 2. Allegro leggiero, en fa dièse mineur Philippe Cassard
Chopin : Grande valse, n°5, en la bémol majeur Valse op.42 par Samson François
Beethoven : Symphonie Héroïque, I Allegro con brio Extrait début Wilhelm Furtwängler, Wiener Philharmoniker
Mozart Sonate pour piano à 4 mains, en fa majeur K497 1a. Adagio Cédric Pescia, Philippe Cassard
Schubert : Marguerite au rouet Irwin Gage, Christa Ludwig
Barbara " Une petite cantate "
Schumann Fantasiestuckë III.Warum ? IV. Grillen Antoine Préat –
Debussy Nuit étoilée Natalie Dessay et Philippe Cassard
Haydn Sonata en Si mineur Antoine Préat
