Les pluies liées à l'ouragan Ian, qui a dévasté la Floride, ont été accrues d'au moins 10% en raison du changement climatique, selon une étude préliminaire de scientifiques américains rendue publique vendredi.
"Le changement climatique n'a pas causé l'ouragan, mais il l'a rendu plus humide," a expliqué Michael Wehner, du Laboratoire National Lawrence Berkeley, dépendant du département fédéral américain de l'énergie, un des scientifiques ayant participé à cette étude.
Les chercheurs se sont basés sur la comparaison de la situation actuelle, marquée par un réchauffement mondial de près de 1,2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, avec des modélisations dans un monde sans ce réchauffement.
Nous pouvons dire avec confiance que les précipitations sont plus fortes
"Nous pouvons dire avec confiance que les précipitations sont plus fortes. De 10% au moins et même, selon mes estimations, de 14%", a indiqué Michael Wehner. L'étude, qui en raison de sa rapidité n'a pu être validée par un comité de relecture, a toutefois utilisé une méthodologie déjà employée pour une étude sur la saison des ouragans 2020, validée par d'autres scientifiques et publiée en avril dans la revue Nature Communication.
Selon une loi physique (dite formule de Clausius-Clapeyron), pour toute augmentation de température de 1°C, l'humidité contenue dans l'atmosphère augmente de 7%.