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Les plus belles Ferrari ont rendez-vous à Autoworld pour les 75 ans de la marque

© Benjamin Brolet

C’est probablement la marque de voitures de sport la plus célèbre et la plus mythique au monde !
Ferrari fête cette année son 75e anniversaire. Durant plus de deux mois, le musée Autoworld de Bruxelles met une vingtaine de Ferrari exceptionnelles à l’honneur. La crème de la crème des voitures de la marque ! Chacune d’elles possède un pedigree particulier. Elles présentent soit une particularité historique, soit une production en très petit nombre d’exemplaires, ou encore un pilote de renom ou un propriétaire célèbre. On pourra ainsi admirer, entre autres, la Dino 206 d’Eric Clapton, l’unique Daytona Michelotti, la 195 Inter Ghia, la 500 Superfast de Peter Sellers, la 250 GT Spider LWB, la 308GTS et bien d’autres encore….
 

Un double anniversaire célébré à Bruxelles, celui d’une Italienne et d’un Belge

Petit clin d’œil des calendriers : l’exposition bruxelloise suit celle consacrée à Alfa Romeo alors que le but d’Enzo Ferrari, en construisant, en 1947, sa première voiture de compétition – la Ferrari 125 S -, était de surclasser Alfa Romeo d’où il venait d’être licencié de son poste de directeur de courses.

En Belgique, Autoworld souhaitait célébrer un deuxième anniversaire. Il y a 70 ans, le pilote Jacques Swaters devenait l’importateur officiel Ferrari pour le Benelux, inscrivant ainsi notre pays comme le premier pays importateur Ferrari en Europe et le 2e au monde après les Etats-Unis. C’était en 1952, Swaters venait de fonder l’Ecurie Francorchamps et importer sa première Ferrari, la 500 F2.

Outre l’exposition prestigieuse qui s’ouvre à Autoworld, avec des bolides estimés entre 60.000 et 4 millions d’euros, les amoureux de la marque au cheval cabré pourront admirer d’autres exemplaires ce dimanche 25 septembre à l’occasion d’un " Cars&Coffee " spécial Ferrari qui se tiendra sur l’Esplanade du Cinquantenaire. On attend une cinquantaine de représentants de la Scuderia mais il y aura aussi d’autres marques et si elles coûtent généralement cher, les admirer sera gratuit.

Un peu d’histoire…

L’histoire de Ferrari commence en 1947, à Modène en Italie lorsque la première 125 S sort des usines de la Via Abetone Inferiore. Immédiatement, cette sportive remporte une course à Piacenza. C’est la première d’une longue série de victoires.

Très vite, d’autres sportives voient le jour : les 159 S et les 166 S, Corsa, MM et Sport. La 166 MM Barchetta marque un tournant dans l’histoire de la marque car c’est la première Ferrari de route.

Dès le début, Enzo Ferrari porte une attention particulière aux moteurs de ses voitures, préférant confier à d’autres la carrosserie. Les carrossiers et designers italiens les plus prestigieux sont approchés pour réaliser des modèles quasi uniques : Vignale, Ghia, Touring mais surtout Pininfarina dont la coopération, née en 1952 avec la réalisation d’un cabriolet pour l’écurie Georges Filipinetti, se poursuit encore aujourd’hui. La Ferrari 250 GT California Spyder (Pininfarina – Scaglietti) est réputée être " l’une des plus belles Ferrari et l’un des plus beaux cabriolets de l’histoire de l’automobile ".

Les années’60 sont cruciales pour la marque. En 1960, non seulement la Ferrari 250 GTE est la première Ferrari produite en série à 900 exemplaires, mais surtout, Ferrari devient une société anonyme (SEFAC). Elle est approchée par le géant américain Ford qui lui mène la vie dure en courses durant plus de cinq ans. Malgré ses succès, Ferrari fait face à des difficultés financières. En 1969, Enzo Ferrari vend 50% des parts de la SA à Gianni Agnelli, patron du groupe Fiat. Sort alors la Ferrari Daytona produite à 1395 exemplaires mais qui ne connaîtra pas le succès escompté en raison d’un environnement politique instable.

 

La marque a failli suivre son fondateur dans la tombe

Quelques mois après la mort du " Commendatore " en août 1988, le groupe Fiat devient l’actionnaire majoritaire mais, cinq ans plus tard, l’entreprise ne vend plus que 2289 voitures et elle est donnée pour morte.
En 2004, Agnelli nomme Luca di Montezemolo, ancien assistant d’Enzo Ferrari, à la tête de Ferrari. Ce dernier fera rapidement progresser le chiffre d’affaires. Toutefois, la politique de l’entreprise est de rester plus proche de l’artisanat que de la fabrication industrielle, selon le slogan " Formula Uomo " Formule Homme ") qui place l’humain au centre des considérations du constructeur.

L’histoire du Cheval cabré fut longtemps controversée. On suspecta même Enzo Ferrari de l’avoir inventée de toutes pièces pour nourrir sa propre légende mais des documents prouvent qu’il s’agit de l’emblème du régiment de cavalerie de Baracca qui fut offert à Enzo Ferrari en 1923 par la mère de Francesco Baracca, pilote de chasse italien et héros de la Première Guerre mondiale. Enzo Ferrari conserva toujours le Cheval cabré comme emblème, déjà chez Alfa Romeo et ensuite pour sa Scuderia en y adjoignant les lettres S F pour Scuderia Ferrari.
A noter qu’une jument cabrée quasiment identique se retrouve également sur le logo des voitures Porsche, celle-ci fait référence aux anciennes armoiries (1286-1952) de la ville de Stuttgart.

L’expo "75 anni di Ferrari " est ouverte tous les jours de 10h à 17h et le week-end de 10h à 18h. Le prix d’entrée varie de 13 euros pour les adultes à 6 euros pour les enfants de 6 à 12 ans et il comprend évidemment l’accès à tout le musée. Infos sur www.autoworld.be ou +32 2 736 41 65

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