Le cercle des animaux forts en maths s'élargit: après les primates, les abeilles et les oiseaux, des poissons d'eau douce ont montré des capacités numériques élaborées allant jusqu'au calcul, selon une étude parue jeudi.
La faculté à percevoir les quantités a été démontrée chez tous les vertébrés, et même certains invertébrés. Elles s'avère vitale quand il s'agit de chercher de la nourriture, éviter les prédateurs, choisir son partenaire ou se déplacer en groupe.
Mais les éthologues s'interrogent sur la manière dont s'opère cette différentiation numérique: simple estimation fondée sur la taille ou capacité plus fine à dénombrer? Des études ont révélé que certains singes, perroquets, pigeons, araignées et abeilles, savaient traiter une information numérique isolée, allant jusqu'à résoudre des opérations simples.
Une expérience menée à l'Institut de zoologie de l'Université de Bonn (Allemagne), décrite dans la revue Scientific Reports, révèle que des poissons possèdent, eux aussi, ce don pour l'arithmétique: le mbuna zébré ("pseudotropheus zebra", un cichlidé à rayures) et la raie à ocelle ("potamotrygon motoro"), deux espèces d'eau douce.