Sur ce large échantillon d’ossements étudiés, 9 individus ont permis d’établir une meilleure datation quant à la pratique de l’équitation. C’est là que l’archéologie se mêle à l’ostéologie. Ou plutôt à la médecine légale. Les chercheurs, qui ont publié leur étude dans le journal Science Advance, ont déterminé six traumatismes osseux dont sont souvent victimes les personnes qui montent des chevaux, des usures ou des torsions dues au mouvement ou à la position sur une selle. Par exemple, le mouvement de balancement de haut en bas à des impacts importants sur la colonne vertébrale.
24 squelettes yamnas présentent des signes de pathologies osseuses. Mais seuls les 9 individus présentent au moins quatre des six critères, ce qui démontre que ces personnes ont eu une pratique probablement intensive de l’équitation. La découverte en soi n’est pas unique, de nombreux squelettes à travers le monde présentent de pareilles marques. Mais ce qui est exceptionnel ici, c’est que ces 9 cavaliers sont les plus anciens jamais découverts. Datant de -3000 à -2500 ans avant J.-C., ces vieux os sont les premières preuves que les humains ont monté les chevaux à cette lointaine époque déjà.