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Les premiers semis de légumes à repiquer, nos conseils

Les premiers semis à repiquer

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L’hiver n’est pas terminé et les températures nocturnes peuvent encore être négatives. Néanmoins, des semis de légumes à repiquer au potager peuvent être effectués. N’est-ce pas trop tôt ? Cela concerne tous les légumes ? Comment réussir ses semis ? Luc Noël répond à ces questions dans Le 6/8.

Il est trop tôt pour semer des haricots. Nous devons attendre au moins la mi-mai quand le sol du potager sera bien réchauffé, mais, par contre, nous pouvons semer les poivrons et les aubergines qui sont des plantes qui se développent lentement. En ce moment, nous pouvons aussi semer des choux-fleurs, des brocolis, des laitues, de poireaux d’été… Tous ces semis sont d’ailleurs en cours actuellement chez les horticulteurs produisant des plants à repiquer.

Les semis ont besoin de chaleur

Si elles manquent de lumière, les plantules cherchent la clarté et peuvent s’allonger au point de dégénérer.
Si elles manquent de lumière, les plantules cherchent la clarté et peuvent s’allonger au point de dégénérer. © Getty Images

Il faut de la chaleur pour que les graines germent. Et même beaucoup de chaleur pour les poivrons et les aubergines qui ont besoin d’au moins 20 °C. Dans nos intérieurs, pas de problème, la température est suffisante. La difficulté, c’est la lumière. Les jours sont cours, l’intensité lumineuse est faible et devant une fenêtre, les plantes ont vite tendance à filer. Elles s’allongent à la recherche de la lumière. Elles peuvent s’allonger au point de dégénérer. Comment faire ? On place un éclairage artificiel, disponible dans certaines jardineries et sur internet. Il faut une minuterie pour obtenir une longueur du jour équivalente au mois de mai, soit 14 heures de lumière. De cette façon, on produit de jeunes plants bien trapus.

Les jours sont courts. Même face à une fenêtre bien orientée, les plantules filent à la recherche de la lumière et s’étiolent. La solution consiste à placer un éclairage muni d’une minuterie pour simuler une journée de 14 heures.
Les jours sont courts. Même face à une fenêtre bien orientée, les plantules filent à la recherche de la lumière et s’étiolent. La solution consiste à placer un éclairage muni d’une minuterie pour simuler une journée de 14 heures. © 2011 Carl Christensen – Getty Images

Les jours sont cours, l’intensité lumineuse est faible et devant une fenêtre, les plantes ont vite tendance à filer. Elles s’allongent à la recherche de la lumière. Elles peuvent s’allonger au point de dégénérer. Comment faire ? On place un éclairage artificiel, disponible dans certaines jardineries et sur internet. Il faut une minuterie pour obtenir une longueur du jour équivalente au mois de mai, soit 14 heures de lumière. De cette façon, on produit de jeunes plants bien trapus.

Comment réaliser un semis ?

Les graines sont bien espacées dans la terrine remplie de terreau fin. Elle dispose de trous de drainage pour l’évacuation de l’humidité excédentaire et l’arrosage par capillarité. Ne pas oublier de placer une étiquette avec le nom de la variété.
Les graines sont bien espacées dans la terrine remplie de terreau fin. Elle dispose de trous de drainage pour l’évacuation de l’humidité excédentaire et l’arrosage par capillarité. Ne pas oublier de placer une étiquette avec le nom de la variété. © Getty Images

Les traditionnelles terrines pour semis peuvent être remplacées par des barquettes de récupération. Celles des champignons de Paris, les barquettes de margarine, le choix est large. Mais il faut faire des trous de drainage dans le fond de la barquette pour évacuer l’humidité excédentaire.

Le terreau doit être bien fin. Si on n’emploie pas de terreau pour semis du commerce, on peut tamiser un terreau universel. Il est aussi possible d’utiliser le compost tamisé produit au jardin. Les graines sont réparties dans la terrine de manière bien espacée.

Le truc de Luc Noël : placer les graines une à une, en les prélevant avec le bout humide d’une allumette, ce qui permet de bien mettre la graine en contact avec le terreau.

La technique pour bien arroser des semis

Lors de l'arrosage, le feuillage des plantules ne doit pas être mouillé au risque de favoriser une attaque cryptogamique.
Lors de l'arrosage, le feuillage des plantules ne doit pas être mouillé au risque de favoriser une attaque cryptogamique. © Getty Images

L’arrosage demande une attention particulière. N’utilisez pas de pomme d’arrosoir. Comme les graines sont simplement tassées sur la surface du substrat, l’eau qui ruisselle sur le terreau peut emporter les fines semences et les concentrer dans un coin de la terrine.

La levée se produit alors de manière trop serrée et la fonte des semis, cette maladie cryptogamique, favorisée par les atmosphères confinées et humides, risque bien de sévir. En quelques heures, les plantules sont détruites. L’arrosoir ou le vaporisateur demeure exclu lorsque les plantules sont levées. La jeune verdure qui reste mouillée peut aussi favoriser une attaque cryptogamique.

Pour un bon arrosage, le plus simple est de placer les terrines dans un large plateau contenant un fond d’eau. Via les trous de drainage, le terreau s’humidifie par capillarité en quelques minutes. La végétation n’est pas mouillée. L’idéal est d’utiliser de l’eau tiède pour ne pas provoquer un choc thermique dont souffriraient les plantules.

On laisse les plantules dans la barquette ?

Les plantules sont repiquées individuellement dans un petit pot avec du terreau de qualité.
Les plantules sont repiquées individuellement dans un petit pot avec du terreau de qualité. © Getty Images

Non, on les repique individuellement dans un petit pot avec du terreau de qualité. Cela veut dire que la culture va s’étendre en largeur dans la maison et que l’éclairage devra rester présent pour toutes les plantes. Début mars, on pourra déjà repiquer des laitues et des choux dans la serre ou une couche.

Conseils pour le choix des graines

Il faut privilégier les variétés dites "reproductibles". On peut ainsi laisser monter en graines l’un ou l’autre beau légume et récolter ses graines pour la saison suivante. Jadis, énormément de jardiniers pratiquaient ainsi.

On évite donc les variétés "hybrides F1". Ces graines, souvent beaucoup plus chères, sont avant tout produites pour le maraîchage à grande échelle et ne présentent pas systématiquement un intérêt pour le jardinier amateur. Tout d’abord, nous ne sommes pas sûrs de réunir les conditions de culture précises pour que ces hybrides puissent vraiment développer leurs qualités. Par ailleurs, l’hybridation développe surtout des qualités de productivité, de calibre ou de récolte groupée qui ne nous intéressent pas. Ce n’est pas un problème si toutes nos carottes ne sont pas identiques. Nous préférons le goût, quitte à semer un bout de ligne en plus pour compenser la récolte moindre.

Le stockage des graines

Il faut ranger les sachets dans une boîte hermétique placée dans le compartiment à légumes du congélateur. Elles pourront se conserver durant plusieurs années en fonction bien sûr de la durée de leur pouvoir germinatif. Les carottes et les laitues ont une durée de 5 ans.

 

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