Les cours du gaz chutaient lourdement cette semaine après que le président russe Vladimir Poutine a ordonné au géant gazier russe Gazprom d'augmenter ses livraisons à l'Union européenne une fois que les réservoirs russes auront été remplis.
Le cours européen de référence, le TTF néerlandais, a perdu 21% depuis cette annonce faite mercredi soir et repassait vendredi sous les 70 euros le mégawattheure (MWh) pour la première fois depuis le 27 septembre, à 68,53 euros. Le prix du gaz britannique pour livraison le mois prochain accusait de son côté une baisse similaire sur la semaine.
Les cours des deux contrats sont plus de deux fois inférieurs à leur pic du début du 6 octobre lorsqu'un mouvement de panique, catalysé par une solide demande asiatique et la crainte d'un hiver froid dans l'hémisphère nord, avait enflammé les marchés.
Ils étaient alors monté respectivement à 162,125 euros et 407,82 pence, des records absolus.
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Malgré la baisse observée cette semaine, les cours du gaz restent trois fois plus élevés qu'il y a six mois.
La correction des derniers jours "est principalement due au fait que le président russe a ordonné à Gazprom de livrer davantage de gaz à l'Europe à partir du 8 novembre", expliquent Carsten Fritsch et Barbara Lambrech, analystes de Commerzbank. Dans son message, Poutine a fait référence notamment à l'Autriche et à l'Allemagne.
Un tiers du gaz européen provient de Russie. Les installations en Allemagne "sont actuellement remplies à 70%, tandis que celles de l'Union européenne le sont à 77%. Normalement, elles devraient être remplies à plus de 90% à cette époque de l'année", indiquent les experts de Commerzbank.