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Les producteurs KŌMA et VCR montrent ce qu’ils ont en stock avec leur premier EP

© Tom Lyon

Par Guillaume Scheunders via

Chez Jam, on est constamment avides de vous faire découvrir ce qui se fait de mieux en termes de musique électronique, que ce soit des talents émergents ou des artistes confirmés. Et quand des nouveaux noms ultra-prometteurs viennent du plat pays, on ne cache pas notre fierté de vous les présenter en grande pompe. C’est précisément le cas pour KŌMA et VCR, deux producteurs néo-bruxellois qui viennent de sortir un premier EP en commun, Stock, qui est par chance passé sous notre radar. Un court projet de trois titres et une "extended version" qui plante les bases de leur son, majoritairement breakbeat avec quelques pointes de bass music, psytrance et ambient saupoudrées par-ci par-là. On a pu échanger quelques mots avec eux pour pouvoir les présenter en bonne et due forme.

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Jam : Bonjour ! Vous êtes des nouveaux venus sur la scène électronique Belge, même si on a déjà pu vous croiser en club ou chez Kiosk Radio. Est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots ?

KŌMA et VCR : On est tous les deux bruxellois d’adoption, on a grandi en campagne mais on vit depuis plus de 5 ans dans la capitale. Comme la plupart de personnes de notre génération, on a beaucoup été influencés par la démocratisation du hip-hop. Quand certains potes ont commencé à rapper, on a tous les deux commencé à faire des prods, c’est par là que ça a commencé. Après cela, on a découvert la musique électronique dans les clubs et les festivals et ça a tout de suite été le coup de foudre. Au fur et à mesure, on a compris que c’était le breakbeat qui nous faisait le plus kiffer, c’était un peu la musique que l’on attendait.

Jam : Vous vous êtes directement mis à produire ?
KŌMA : Moi, j’ai étudié la production musicale avant de me lancer solo dans la composition, ça fait maintenant 3 ans que je compose presque tous les jours.
VCR : J’ai été ingénieur du son puis assistant dans un gros studio, c’était une bonne expérience mais j’ai ressenti le besoin de me pencher un peu plus sur mes propres productions.
 
Jam : Vous produisiez chacun en solo avant de réaliser cet EP. Dorénavant, vous allez vous diriger vers un duo ou c’était juste pour ce projet ?
KŌMA et VCR : Pour l’instant il n’y a pas d’autre EP étiqueté KŌMA x VCR de prévu. On a aussi envie de chacun se développer de notre côté mais on pense peut-être à faire d’autre chose à deux, un truc plus sauvage et clubby mais c’est encore trop tôt pour en parler.
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Jam : Quel est votre processus créatif ? Est-ce qu’il y en a un de vous deux qui se spécialise plus que l’autre dans certains domaines ?
KŌMA : On a composé l’EP ensemble dans mon studio. Maintenant, de par notre background, on a chacun des facilités. VCR est plus doué pour tout ce qui est mix et effets sonores et moi plutôt pour l’harmonie et la structure. On s’est tous les deux dirigés vers de la production en hardware plus ou moins en même temps, ce qui a beaucoup influencé l’EP et notre manière de composer. Que ce soit en termes de workflow mais aussi dans les sonorités et l’imperfection des machines, qui donne plus de vie au son qu’elles produisent.
 
Jam : Cet EP a été signé chez Monkey Parade Records, qui avait déjà fait confiance à KŌMA pour son premier projet en solo. C’était important de se faire soutenir par un label bien implanté à Bruxelles ?
KŌMA et VCR : On a eu la chance de tomber sur un super label qui nous fait grave confiance et qui nous laisse beaucoup de marge de manœuvre malgré le fait qu’on soit encore jeunes. Ça nous donne beaucoup de confiance et surtout de la place pour imaginer nos projets comme on le veut vraiment.
 
Jam : Dans cet EP, on sent une très forte influence du breakbeat à la Bicep. Quel style avez-vous voulu retrouver dedans ?
KŌMA et VCR : On a voulu mélanger nos inspirations en basculant entre introspection et dancefloor. On est très sensibles à toute la scène IDM, UK garage et Breakbeat, qu’on trouve beaucoup en Angleterre. Évidemment, des artistes comme Bicep, Ross from Friends, Joy Orbison ou Overmono, parmi les plus connus, font partie de nos influences. On a aussi ajouté certains éléments d’autres styles comme la voix psytrance dans Stock, les subs très "bass music" dans Compute Shader et les nappes de synthés plus ambient dans Orange. Désormais, on commence aussi à s’inspirer de jungle, de dub ou de drum & bass qui sont tombés dans l’ombre de la house et de la techno aujourd’hui, en tout cas en Belgique. On espère que ces genres vont revenir sur le devant de la scène et pourquoi pas même contribuer à leur retour ?
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Jam : Quel est votre objectif avec cet EP ? Comment vous voyez-vous grandir dans le futur ?
KŌMA et VCR : Ce serait un gros kiff de devenir importants, mais ce n’est pas le but. Ce serait déjà un rêve de vivre de notre passion. Le but premier, c’est de faire un maximum pour la musique électronique et en particulier le breakbeat.
 
Jam : On imagine que c’est un projet que vous allez défendre en live ?
KŌMA et VCR : Tout à fait, on a travaillé sur un live pendant quelques semaines où on a mélangé l’EP avec des nouvelles et anciennes tracks solo. On a cherché à ne pas trop complexifier le live pour que les gens découvrent nos morceaux presque comme on les a composés en studio. On a déjà joué chez Kiosk Radio et à notre Release Party du 12 mai où on a eu des super retours, donc on est confiants pour la suite.
 
Jam : Et où est-ce qu’on pourra aller vous écouter prochainement ?
KŌMA et VCR : On joue au Mirano le 25 mai pour la première réédition après dix ans d’absence des fameuses soirées DIRTY DANCING. On ne les a pas connues mais on en a beaucoup entendu parler. C’est notre première grosse scène avec une grosse tête d’affiche (Erol Alkan) qui joue après nous, on est très impatients !
 
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