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Les psychostimulants sont-ils une solution pour les étudiants qui souhaitent doper leur cerveau pendant les examens ?

Peut-on améliorer sa mémoire à l’aide de psychostimulants ? Qu’il s’agisse de médicaments ou de substances illicites, les deux solutions existent. Ces produits s’obtiennent plus facilement qu’on pourrait le croire, dans les recoins des universités et sur Internet. Mais doper son cerveau est-elle la bonne solution pour réussir ses examens, ou déstresser avant un oral ? La question est posée dans cette enquête réalisée en Suisse et à découvrir exclusivement sur Auvio.

 

extrait - Psychostimulants, peut-on vraiment doper son cerveau ?.mp4

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Dans un monde hypercompétitif, il est nécessaire d’être performant

Lorsqu’on annonce en début d’année aux étudiants que dans cette matière, il y a autant d’échecs et autant de réussite, les dés sont jetés. Les étudiants vivent alors avec l’angoisse de l’exclusion. Ils cherchent donc parfois des solutions pour y remédier.

Comment en effet arriver à bien se concentrer sur un sujet, lorsque votre cerveau est sans arrêt dérangé par une multitude d’informations : une notification sur votre téléphone, un mail sur votre ordinateur, un SMS d’un ami, et cerise sur le gâteau, le cours que vous devez suivre avec attention.

Pour certains, il est difficile de faire le tri. Alors que certains ont des facilités à étudier, d’autres ont beaucoup plus de difficultés. Cela signifie qu’il y a une forme d’injustice et que si une pilule miracle existe, cela peut peut-être rendre les choses plus faciles.

On associe trop vite substances et drogues

Pilules psychostimulantes
Pilules psychostimulantes © RTS – 36.9°

Pour être encore plus clair, il est intéressant de se pencher sur le vocabulaire scientifique :

  • L’alcool, la nicotine du tabac, la caféine, le cannabis sont des psychotropes naturels, largement consommés à cause de ou en dépit de cet effet psychoactif. Alors que tout aussi dangereux que le cannabis disponible illégalement, le tabac est en vente libre.
  • Il existe trois familles de médicaments psychotropes. L’influence qu’ils exercent sur l’activité cérébrale varie : les psycholeptiques ralentissent le fonctionnement du cerveau, les psychoanaleptiques la stimulent et enfin, les substances hallucinogènes, comme le LSD, modifie votre activité cérébrale. Les substances de cette dernière catégorie sont souvent considérées comme des drogues ou des stupéfiants.

En médecine, on utilise les psychotropes pour traiter les troubles psychiques.

Les stupéfiants définissent les substances toxiques comme la cocaïne par exemple et on les trouve de façon illégale pour la plupart. En médecine, certains stupéfiants sont utilisés, mais en respectant un cadre très strict de la loi.

Trouver facilement des psychostimulants à l’université ou sur Internet

Deux étudiants à la recherche de psychostimulants sur Internet
Deux étudiants à la recherche de psychostimulants sur Internet © RTS – 36.9°

Dans le documentaire, deux étudiants acceptent de jouer aux détectives et partent à la chasse aux substances.

C’est avec facilité qu’ils trouvent très vite un "contact" qui peut leur fournir ce qu’ils souhaitent. Soit, c’est l’ami d’un ami qui aide à trouver le produit recherché, soit il suffit d’aller sur Internet pour obtenir la liste des produits dopants. Il est même possible d’en acheter. Le prix varie en fonction de leur efficacité et de leur légalité ou pas. La différence aussi est qu’en achetant sur ces sites parfois douteux, vous n’aurez pas besoin de prescriptions.

Se doper n’améliore pas le quotient intellectuel ou les capacités cognitives

Comme pour les exploits sportifs, il existe donc bel et bien des molécules pour doper le cerveau. Cependant, ce dernier n’est pas un muscle et le stimuler n’a rien à voir avec une performance sportive.

Bien entendu, il faut s’en douter, l’usage de ses psychostimulants apporte aussi son lot d’effets secondaires. Certains provoquent des problèmes comme des troubles de l’endormissement ou des réveils prématurés pendant le sommeil. Une certaine angoisse ou anxiété peut aussi apparaître. Pour contrer cela, l’utilisateur de telles substances prend alors des calmants du type Xanax ou Temesta. Ces médicaments peuvent devenir très addictifs et parfois mener jusqu’à un état dépressif profond dans les semaines qui suivent leur consommation. Ils ne sont donc pas une solution miracle.

Prendre soin de sa santé ou se laisser tenter ?

Pour ne pas vivre ses périodes hyperstimulées et par la suite, de profondes descentes, le mieux et de conserver "un esprit sain dans un corps sain". Une idée comme un autre serait déjà de diminuer la pression vécue par les étudiants en période d’examens. Ils sont à un moment charnière où en quelques semaines, ils mettent leur avenir en jeu. Encore faut-il mettre en place de bonnes solutions pour que cette génération reste proactive, mais pas au détriment de sa santé.

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