Pour le Bois du Cazier, 2022 est l’occasion de célébrer un triple anniversaire. Il y a en effet 20 ans que le site est ouvert comme lieu de mémoire et cela fait tout juste deux siècles que la concession houillère a été accordée par un arrêté royal hollandais de Guillaume Ier.
Le site carolo reste associé à la catastrophe du 8 août 1956 qui coûta la vie à 262 personnes, en majorité d’origine italienne. "De site de mémoire, la nouvelle ambition du Bois du Cazier est aussi de devenir un lieu de prise de conscience d’enjeux contemporains à la lumière des enseignements de l’Histoire, tant sur la sécurité au travail que sur les migrations, pour une citoyenneté active", expliquent les responsables.
Au Grand-Hornu, à l’ouest de Mons, une première fosse d’extraction a été creusée en 1778. Le complexe minier en lui-même fut érigé entre 1810 et 1830. "Le Grand-Hornu constitue un véritable projet de ville, exemple unique d’urbanisme fonctionnel sur le continent européen au début de la Révolution industrielle", explique-t-on sur le site internet.
Construit dans le goût néoclassique, il comprend les ateliers et bureaux du charbonnage, la cité ouvrière de quelque 450 maisons exceptionnellement confortables pour l’époque, dotées chacune d’un jardin privatif.
L’activité d’extraction s’y poursuivra jusqu’en 1954. Le site accueille aujourd’hui le Centre d’innovation et de design et le Musée des arts contemporains (Macs).
À une trentaine de kilomètres de là, entre Mons et Charleroi, on retrouve le site du Bois-du-Luc, qui lui aussi revêt une dimension sociale importante. Entre 1838 et 1882, 166 maisons y sont construites, formant un énorme trapèze coupé en quatre parties par deux axes perpendiculaires. Le tout constituait un village minier dont les logements étaient assez confortables pour l’époque. L’activité s’y arrêtera en 1973.
Le Musée de la mine et du développement durable qui y est installé aujourd’hui propose cette année toute une série d’événements liés au 10e anniversaire de l’inscription à l’Unesco.