Force est de constater que ces poupées siliconées ne sont pas que de simples objets pornographiques, à l’instar des sextoys. Elles sont une consolation face à la solitude, comme l’explique Yuri Tolochko, l’heureux propriétaire de deux "sex dolls".
"Il m'arrive de leur parler, on communique. Tous les jours, je les prends dans mes bras, je les câline. C'est mon rituel. C'est de l'amour."
Yuri est loin d’être un cas isolé. "Nous avons été étonnés par le nombre élevé de personnes qui semblent vivre réellement une sorte de relation avec ces poupées", a expliqué Jeanne C. Desbuleux au magazine PsyPost. Sans grande surprise, ces individus sont majoritairement célibataires ou divorcés, comme Yuri.
Contrairement à ce qu’affirment leurs détracteurs, les poupées gonflables n’ont pas vocation à remplacer les femmes en chair et en os. Même si leur apparence peut laisser penser le contraire. Couleur des yeux, forme du visage, longueur des cheveux, taille de la vulve, pilosité du pubis… L’attrait des "sex dolls" réside dans le fait qu’elles sont personnalisables à souhait, dans les limites de ce qu’autorise la loi. Amazon a ainsi été jugé en mai dernier dans le cadre d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) pour avoir rendu possible la vente sur son site de poupées à l’effigie d’enfant.