Les Sorties Cinéma : Madres Paralelas – La Pièce Rapportée

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Par Cathy Immelen via

Sortie du nouveau mélodrame de Pedro Almodovar et du côté du cinéma français, c’est la bourgeoisie qui en prend pour son grade !

''Madres Paralelas'', le nouveau film de Pedro Almodovar, présenté en ouverture au festival de Venise il y a quelques mois, un mélodrame qui se conjugue au féminin, avec Penelope Cruz en tête d’affiche. Nous suivons le destin de deux femmes qui se rencontrent à l’hôpital, elles sont sur le point d’accoucher. Les papas ne font pas partie du tableau alors elles s’encouragent, elles s’entraident mais un événement tragique à la clinique va bouleverser leur vie à jamais. A cette histoire très touchante, Almodovar ajoute une couche historique liée à la guerre d’Espagne puisqu’il est aussi question d’une fosse commune où sont enterrés des opposants au franquisme, c’est là que se trouvent des membres de la famille du personnage incarné par Penelope Cruz. Beaucoup de thèmes sont abordés par Almodovar dans ce ''Madres Paralelas'' : le deuil, la maternité, l’absence du père, l’héritage et l’identité… Ce n’est pas son film le plus flamboyant, le plus prenant ni le plus émouvant, quelques effets de scénarios sont trop prévisibles, voire rocambolesques mais les interprètes sont formidables, Penelope Cruz a d’ailleurs remporté le prix de la meilleure actrice à Venise, un prix mérité, elle est toujours sublimée par la caméra de Almodovar.

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On passe au cinéma français avec un film qui brocarde la bourgeoisie. ''Pièce Rapportée'' une comédie burlesque et décalée qui fait souffler un sacré vent de fraîcheur au genre éculé du vaudeville. Nous sommes dans le très chic 16e arrondissement parisien, Philippe Katerine incarne un vieux garçon mollasson qui vit sous le joug de sa richissime et autoritaire maman, jouée par Josiane Balasko. Lui, il tombe amoureux d’une guichetière du métro et l’épouse très vite. Mais la reine mère, c’est le surnom de l’acariâtre Balasko, est loin d’être enchantée par cette union avec une jeune fille d’un autre milieu. Les deux femmes vont se livrer une guerre sans merci délicieusement mesquine. Le casting de pièce rapportée est canon, Balasko est impériale. Le scénario lui regorge d’inventivité, de situations et de dialogues absurdes et mordants sans oublier, en filigranes, une satire sociale qui égratigne la bourgeoisie. C’est furieusement drôle, fantaisiste et enlevé ! Enfin, une comédie française qui sort du lot !

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