Le 8/9

Les Special Olympics sur le tracé des Flandriennes : les chiffres d’une organisation plus professionnelle

Par François Saint-Amand via

Dans son Regard sport, Eby Brouzakis met en lumière l’arrivée de plusieurs courses cyclistes par les Special Olympics, calquées sur l’organisation des flandriennes pour les professionnels valides.

Le handisport est de plus en plus répandu en Belgique mais il manque encore largement de compétitions de grande ampleur. Si les personnes porteuses d’un handicap physique ont déjà les Jeux Paralympiques, celles porteuses d’un handicap mental, les Special Olympics, ne jouissent pas d’un tel événement.

En pleine saison cycliste, on apprend cependant la mise sur pied d’une initiative qui réjouit Eby Brouzakis : l’organisation de 5 à 6 courses Flandriennes, en marge de celles pour valides, en collaboration avec Golazo et Flanders Classics.

Profiter de l’organisation et de l’engouement des courses pros

Auparavant, les coureurs porteurs d’un handicap mental ne pouvaient s’aligner que sur deux courses, les Jeux nationaux. La raison était avant tout financière : la mise en place coûte 27.000€ pour 150 cyclistes, à cause de l’encadrement.

"Ici ils vont donc profiter de tout l’encadrement des courses pour valides, sur les vrais parcours mais modifiés, parfois 3 à 20 kilomètres en fonction de l’importance du handicap" explique Eby Brouzakis.

Cette organisation permettra de profiter de l’engouement autour de la course pour valides, en s’alignant le jeudi avant la course pro prévue le dimanche.

450 cyclistes sont attendus pour le Tour de Belgique le 17 juin. Un chiffre pas si démesuré quand on sait qu’il y a environ 20.000 handisportifs en Belgique dont 3000 cyclistes.

"Je trouve cela très bien de les valoriser davantage. Le sport cycliste est pratiqué déjà depuis 1987 en Belgique par les sportifs porteurs de handicap" informe Eby.

De plus en plus de professionnalisme pour le handisport

35 ans plus tard, voilà donc enfin une meilleure valorisation de ce handisport qui se tourne vers davantage de professionnalisme.

Mais celui-ci n’est pas le seul qui performe et compte de nombreux adhérents. Il y a aussi le Hockey Together avec le Royal Wellington, Le Royal pingouin de Nivelles, une équipe à Louvain-la-Neuve, etc. avec un encadrement professionnel et des matchs internationaux.

Eby Brouzakis éprouve un profond respect pour toutes ces personnes qui se dépassent au quotidien car il faut surmonter les complexes : "Un sportif complètement valide va au bout de lui-même pour chercher un exploit. Mais quelqu’un qui se retrouve en chaise roulante du jour au lendemain, s’il a été un sportif d haut niveau, s’il ne reprend pas le sport, ce n’est pas parce qu’il n’aime plus le sport. C’est souvent parce qu’il est complexé et doit s’exhiber de la sorte. Il doit s’affronter et affronter une autre dimension que ne doivent pas faire les sportifs valides. Pour toutes ces raisons je place les sportifs porteurs d’un handicap encore bien plus haut dans mon cœur".

© Special Olympics Belgium

Pour plus d’analyses et de résumés sur le sport, suivez Le regard Sport d’Eby Brouzakis, tous les lundis dans Le 8/9 sur VivaCité et sur La Une.

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