Le Centre de prise en charge des violences sexuelles de Namur accueillera les victimes dans une maison située à proximité immédiate du CHRSM dès le 27 avril. Il existait huit CPVS jusqu’ici (à l’UZA d’Anvers, au CHU Saint-Pierre à Bruxelles, au CHU Marie Curie de Charleroi, à l’UZ Gand, l’UZ Leuven, au CHU de Liège, au ZOL à Genk et à l’AZ Delta de Roulers).
Les pièces sont cosy, les couleurs douces, le lieu se veut convivial, bienveillant et cela se sent. La victime doit s’y sentir en sécurité. Le nouveau centre se veut un lieu unique de prise en charge. Le but de la structure est d’éviter à la victime de devoir se déplacer de l’hôpital jusqu’au poste de police ou encore chez le médecin légiste. "C’est un lieu d’accueil articulé autour de la victime, explique Séverine Dulieu, la coordinatrice du CPVS. Notre maison est équipée de salles de consultations gynéco, d’une salle de prélèvement pour conserver les preuves médico-légales et de deux salles d’audition, notamment pour les personnes mineures et vulnérables avec une vitre sans teint et des auditeurs formés pour ce genre de prise de parole. Il y a aussi des caméras qui enregistrent la parole de la victime et qui lui évitent de répéter plusieurs fois son discours".
La coordinatrice rappelle que l’idéal, en cas de violences sexuelles, est que la victime arrive au CPVS dans les 72 heures qui suivent l’agression, "sans s'être lavée". "Car c’est à ce moment-là qu’on peut récolter toutes les traces médico légales de l’agression et qu’on peut mettre en place le traitement post-exposition si la victime a été contaminée au moment du rapport", ajoute Séverine Dulieu.