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Les victimes de violences sexuelles prises en charge dans un lieu "rassurant" au CHR de Namur

Par Gregory Fobe et Odile Leherte

Le Centre de prise en charge des violences sexuelles de Namur accueillera les victimes dans une maison située à proximité immédiate du CHRSM dès le 27 avril. Il existait huit CPVS jusqu’ici (à l’UZA d’Anvers, au CHU Saint-Pierre à Bruxelles, au CHU Marie Curie de Charleroi, à l’UZ Gand, l’UZ Leuven, au CHU de Liège, au ZOL à Genk et à l’AZ Delta de Roulers).

Les pièces sont cosy, les couleurs douces, le lieu se veut convivial, bienveillant et cela se sent. La victime doit s’y sentir en sécurité. Le nouveau centre se veut un lieu unique de prise en charge. Le but de la structure est d’éviter à la victime de devoir se déplacer de l’hôpital jusqu’au poste de police ou encore chez le médecin légiste. "C’est un lieu d’accueil articulé autour de la victime, explique Séverine Dulieu, la coordinatrice du CPVS. Notre maison est équipée de salles de consultations gynéco, d’une salle de prélèvement pour conserver les preuves médico-légales et de deux salles d’audition, notamment pour les personnes mineures et vulnérables avec une vitre sans teint et des auditeurs formés pour ce genre de prise de parole. Il y a aussi des caméras qui enregistrent la parole de la victime et qui lui évitent de répéter plusieurs fois son discours".

La coordinatrice rappelle que l’idéal, en cas de violences sexuelles, est que la victime arrive au CPVS dans les 72 heures qui suivent l’agression, "sans s'être lavée". "Car c’est à ce moment-là qu’on peut récolter toutes les traces médico légales de l’agression et qu’on peut mettre en place le traitement post-exposition si la victime a été contaminée au moment du rapport", ajoute Séverine Dulieu.

Centre de prise en charge des violences sexuelles de Namur
Centre de prise en charge des violences sexuelles de Namur © /G.F.

La prise en charge médicale, médico-légale et psychologique qui y est proposée 24h/24 et 7j/7 est totalement gratuite. Si elles le souhaitent, les victimes auront également la possibilité d’y déposer plainte via des inspecteurs et des inspectrices des meurs spécifiquement formés à cet égard.

Le CPVS de Namur est issu d’une collaboration entre l’hôpital, les 13 zones de police de l’arrondissement judiciaire de Namur et le parquet de Namur.

Entre janvier et septembre 2022, 269 victimes se sont présentées en moyenne chaque mois au sein des différents CPVS du pays. 91,7% des victimes sont des femmes, 8,3% des hommes et 1,8% des personnes transgenres et/ou non-binaires. La moyenne d’âge des victimes est de 23 ans.  

Le prochain CPVS qui ouvrira ses portes se situera à Arlon.

© / CPVS

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