Concrètement, l'un des textes agréé par les ministres prévoit une solidarité obligatoire mais "flexible" au sein de l'UE dans la prise en charge des demandeurs d'asile. Les Etats membres seraient tenus d'accueillir un certain nombre de ces demandeurs arrivés dans un pays de l'UE soumis à une pression migratoire, ou à défaut d'apporter une contribution financière.
La compensation financière prévue est de quelque 20.000 euros pour chaque demandeur d'asile non relocalisé. Ces sommes seraient versées sur un fonds géré par la Commission et destiné à financer des projets liés à la gestion de la migration.
L'autre texte endossé par les ministres contraint les Etats membres à mettre en oeuvre une procédure accélérée d'examen des demandes d'asile - 12 semaines maximum -, dans des centres situés aux frontières, pour les migrants qui ont statistiquement le moins de chances de se voir accorder le statut de réfugiés.
C'est le cas, par exemple, des ressortissants "du Maroc, de l'Algérie, de la Tunisie, du Sénégal, du Bangladesh et du Pakistan", a commenté la secrétaire d'Etat belge à l'asile et à la migration, Nicole de Moor. L'objectif est de faciliter le renvoi de ces migrants vers leur pays d'origine ou de transit.
Selon la secrétaire d'Etat, ce système, s'il avait été mis en place plus tôt, aurait permis d'éviter les listes d'attente et le manque de place d'accueil que connaît la Belgique actuellement.