Energie

Les voitures électriques ont un potentiel énorme pour stabiliser le réseau, selon une étude

Les voitures électriques ont un potentiel énorme pour stabiliser le réseau, selon une étude.

© Westend61

Les voitures électriques pourraient fortement aider à stabiliser les réseaux électriques en y réinjectant de l'électricité et aider au développement des énergies renouvelables, selon une étude publiée dans la revue Nature.

Le "Vehicle to grid" permet de stocker l'énergie produite par le solaire ou l'éolien

Le passage aux énergies renouvelables comme l'éolien ou le solaire est essentiel pour faire face au réchauffement climatique. Mais ces énergies, à la production intermittente, impliquent de développer des capacités de stockage d'électricité à court terme (quelques heures).

La technologie "Vehicle to grid" (V2G), en cours de développement, permet aux voitures électriques de se charger quand il y a beaucoup d'électricité disponible et de la réinjecter via la même borne quand le réseau en manque.

Avec la multiplication des voitures électriques, ces besoins en stockage pourraient être assurés dès 2030 dans la plupart des pays du monde.

Les batteries pourraient offrir une capacité de 32 à 62 térawatts d'ici 2050, soit plus que les besoins en stockage estimés par l'Agence internationale pour les énergies renouvelables.

Ce calcul comprend aussi la réutilisation des batteries usagées qui à partir de 20% ou 30% de perte d'autonomie, sont considérées comme insuffisantes pour les voitures.

Les pouvoirs publics doivent favoriser le passage au V2G

"L'utilisation des voitures électriques pour stocker l'électricité ferait baisser la demande en stockage d'énergie et les conséquences climatiques liées à la production d'équipements de stockage", explique M. Xu, principal auteur de l'étude. Par ailleurs, "cela augmenterait la flexibilité du réseau électrique et l'intégration des énergies renouvelables".

Le chercheur a parié sur une participation limitée des utilisateurs de voitures électriques au système V2G dans la mesure où ces cycles pourraient réduire un peu la durée de vie d'une batterie. 

Mais cette participation est "cruciale" et les pouvoirs publics peuvent "jouer un rôle important avec des mesures d'incitation", souligne M. Xu, avec des micro-paiements pour les particuliers qui connectent leur voiture à la borne et partagent leur électricité, ou l'obligation pour les entreprises de brancher leurs flottes de véhicules.

Hyundai, Renault et Tesla procèdent déjà à des tests

L'étude comprend des données issues des marchés chinois, européen, américain et indien et prend en compte des facteurs comme les différentes technologies de batteries, les distances parcourues par les voitures ou les températures moyennes, qui jouent sur la durée de vie des batteries.

Plusieurs constructeurs comme Hyundai ou Renault testent déjà des véhicules dotés de la V2G, par exemple à Utrecht (Pays-Bas). Certaines Tesla sont également déjà compatibles, ainsi que de nombreux chargeurs à domicile. 

Renault estime que dans le cas d'une voiture électrique en location, l'automobiliste et la marque pourraient partager jusqu'à 400 euros par an si la voiture est branchée 8 heures par jour.

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