A la veille de la Journée mondiale des zones humides (2 février), le directeur de l'institut situé en plein cœur de la Camargue (sud), plus vaste zone humide de France, a pointé du doigt un grand danger: "On parle beaucoup de la forêt amazonienne, c'est dramatique. Mais les zones humides disparaissent trois fois plus vite et cela ne semble pas émouvoir grand monde".
Une disparition d'autant plus dangereuse, selon Jean Jalbert, que les zones humides sont "l'écosystème le plus productif sur la planète": elles "ne couvrent même pas 6% des terres immergées et elles produisent pourtant un quart de toute la productivité primaire, c'est-à-dire toute cette vie qui est à la base de la chaîne alimentaire".
Longtemps associées aux maladies qui s'y propageaient, ces zones ont été largement détruites.
"Mais au fil de leur disparition, on s'aperçoit que ces zones jouent un rôle absolument essentiel, notamment en ce qui concerne les changements climatiques", assure M. Jalbert, les qualifiant d'"amortisseurs climatiques".