Devant les locaux de la communauté LGBT de Serbie, en plein de cœur de Belgrade, la façade est une vitrine arborant le drapeau arc-en-ciel. Deux agents de police montent la garde. "La police est là pour des raisons de sécurité, on ne sait jamais", explique un jeune homme à l’entrée.
A l’intérieur, l’ambiance est au travail. Tout le monde s’active pour organiser la marche des fiertés de l’Europride, prévue ce samedi 17 septembre à Belgrade, malgré l’interdiction des autorités.
La police a décidé cette semaine d’interdire l’événement. Des groupes d’extrême droite pourraient provoquer des violences. Le président Alksander Vucic avait déjà annoncé le 28 août qu’il voulait annuler ou éventuellement reporter l’événement.
Deux hommes entrent dans le local LGBT. “Nous venons de Norvège. Nous sommes ici pour quelques jours… Nous avons entendu que l’Europride était annulée". Une personne leur explique que la marche des fiertés est maintenue le 17 septembre. "Ça, c’est bien !", répondent-ils en chœur. "Nous pensions que c’était dommage. C’est très important que l’événement ait lieu”.