Journal du Rock

L’ex-Sex Pistols Glen Matlock partage sa désillusion après trois ans de Brexit

Glen Matlock

© Ian Dickson/Redferns

Glen Matlock a fait part de sa frustration, en tant que musicien, autour de l’impact du Brexit sur son quotidien.

Cela fait maintenant 3 ans que le Royaume-Uni a quitté l’Union Européenne et aujourd’hui, l’ambiance n’est plus à la fête. L’ancien bassiste des Sex Pistols est intervenu sur le sujet à la BBC ce 31 janvier alors qu’il faisait la promotion de son nouveau single "Head on a Stick". Quand la présentatrice Sally Nugent lui a demandé : "Ce single, "Head on a Stick", est plutôt politique, n’est-ce pas ?" Glen Matlock lui a répondu que c’était plutôt le cas.

"Je l’ai écrite ces dernières années, en pleine débâcle autour du Brexit", explique-t-il. "La perte de liberté de mouvements en tant que musiciens, avec tout ce qui s’est passé au gouvernement, et [l’homme politique – récemment remercié – du parti conservateur Nadhim] Zahawai et tous ces gens-là… Ce sont toutes des choses que je pouvais sentir venir."

"Je suis fan de Pete Seeger qui a écrit "If I Had a Hammer". Il mettait en garde sur certaines choses, et donc cette chanson a pris plusieurs sens, à la longue".

"Mon titre figurera sur l’album Consequences Coming qui sortira fin avril… Et je pense qu’effectivement, il y a des conséquences autour des actes de ces personnes qui nous représentent… Je pense qu’ils ont merdé, et j’aimerais bien voir leurs têtes, métaphoriquement parlant, sur des pics", en référence au titre de la chanson "Head on a Stick".

Quand on lui a demandé s’il avait toujours la rage de l’époque des Sex Pistols, il a répondu qu’elle était toujours présente, mais "différemment" :

"Je ne suis pas en colère. Je suis dégoûté du Brexit. Dégoûté en tant que musicien, et aussi dégoûté de l’impossibilité de pouvoir faire quelque chose dans 27 pays, et comment cela a affecté le fonctionnement de nos tournées."

"C’est vraiment inutile," ajoute-t-il. "Surtout quand on nous a promis à nous, musiciens, qu’avec le Brexit, nous aurions toujours la possibilité de travailler, que l’Union Européenne avait offert au gouvernement un moyen d’y parvenir, et que le gouvernement l’a refusé."

Glen Matlock avoue ne voir aucun avantage au Brexit et s’adresse ensuite au coprésentateur Jon Kay : "Je sais que vous travaillez pour la BBC et que vous devez, d’une certaine manière, valider ce que fait le gouvernement, mais il y a toute une série de gens qui pensent que c’est la pire chose qui nous est arrivée."

Découvrez l’interview ci-dessous :

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