Nature & Découvertes

L’habitat léger séduit en Wallonie, mais se régule aussi

Les habitats légers comme les yourtes ou tiny house s’installent en Wallonie, et comment à bénéficier de quartiers aménagés tout en étant légiféré.

© Capture d’écran – TvCom

Que cela soit pour des raisons personnelles, économiques ou encore une volonté d’avoir une seconde résidence, l’habitat léger est en vogue. Et pour suivre l’installation de ces nouvelles formes d’habitats, les communes wallonnes doivent elles aussi s’adapter tant dans l’aménagement que dans le suivi et la gestion de ces propriétés.

 

En ce printemps 2022, la commune de Tintigny finalise l’aménagement d’une zone dédiée à l’habitat léger. Cette commune de la province de Luxembourg est la première en Wallonie à raccorder à l’eau, aux égouts et à l’électricité un quartier uniquement composé d’habitats léger. Comme est allé le constater TvLux, une habitante a déjà pris possession d’un premier espace depuis un an. Après demande et renseignements auprès du bourgmestre, les travaux démarrent et une convention vient définitivement installer les locataires du terrain.

Conventionner et réguler

En effet, Tintigny a opté pour la Community Land Trust, une convention qui garantit aux habitants du quartier leur autonomie. Pour ce qui est du terrain, la commune loue une parcelle en échange d’un loyer de 100 euros par mois, tandis que les habitants sont propriétaires de leur demeure. Un procédé dont la première habitante, Joëlle Simon, se réjouit : "On ne pourra pas nous faire partir simplement si les couleurs de la commune changent, ou pour toute autre raison".

Habiter léger TvCom

Une étape de plus qui pourrait bien engendrer d’autres quartiers similaires, car l’intercommunale IDELUX a déjà montré son intérêt pour la reproductibilité du projet. Les habitats légers sont définis et reconnus juridiquement depuis 2019 auprès de la Région wallonne.

En plus de la Région, les autorités communales tentent aussi de régir cette nouvelle forme d’habitat. Outre désigner un quartier à aménager et le légaliser via des conventions comme à Tintigny, à Malmedy on tente aussi de prendre les devants face à l’augmentation de ces logements. La ville veut principalement d’établir une charte urbanistique où elle différencie les logements à destination touristique et ceux à vocation résidentielle, comme l’explique Vedia dans un reportage en mai 2021. Ceci afin de ne pas devoir juger au cas par cas dans la foulée, tout en balisant ce qui est permis ou non.

Un choix d’habitat qui aurait déjà convaincu 25.000 personnes en Wallonie, rapporte Télésambre. D’ailleurs, la première raison qui a poussé Joëlle Simon à vivre dans une yourte est économique. Car payer une maison ainsi qu’un local pour son cabinet de massothérapie était difficilement vivable financièrement.

Tiny House TéléSambre

Un habitat léger économiquement parlant

Ce motif d’ordre économique, c’est aussi ce qui a amené Chloé et Martin à acheter et vivre dans une tiny house. Durant l’automne 2021, TéléSambre avait rencontré le jeune couple à Biercée lors de la construction de leur futur logement. " A 24 ans, être propriétaire d’un grand terrain et d’une grande maison, ce n’est juste pas possible, explique Chloé. Nous avons trouvé cette idée sur internet et ce concept de vivre aussi bien avec moins nous plaisait. Quelque chose de plus simple et de plus écologique. "

Un projet accéléré par le Covid et qui s’installe désormais à Lobbes. Un projet estimé entre 40 et 80.000 euros, qui facilite l’installation comparée au coût d’une maison et à sa durée de construction. Un prix dont l’attractivité est renforcée par l’envie d’itinérance de certaines personnes.

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