Historiquement, l’harmonica a surtout prospéré aux États-Unis. Il remplace progressivement le violon dans les orchestres de blues grâce à son faible coût et sa grande expressivité. Instruments de prédilection de nombreux bluesmen capables de le faire gémir, pleurer ou parler. Mais l’instrument s’est fait une place dans d’autres styles, notamment dans les musiques folkloriques américaines, la musique country, il peut s’adapter à tous les genres musicaux.
Comme son grand frère l’accordéon, l’harmonica semble mieux considéré hors de l’Europe, continent où il a été créé. Pour preuve les grands noms de l’harmonica : Little Walter, Sonny Boy Williamson II, Paul Butterfield, Stevie Wonder, James Cotton, Charlie Musselwhite, Sonny Terry, tous américains, puis celui qui l’était devenu, notre belge Toots Thielemans. Et la relève en Belgique ? Boogie Beasts, grâce à Fabian Bennardo. Du métal et de l’harmonica avec Black Sabbath ''The Wizard''. C’est Ozzy Osbourne qui sort ça. Le chanteur de Deep Purple, Ian Gillan, est plutôt doué à l’harmonica notamment sur ''Lazy'' extrait de ''Machine Head'' en 1972. Harmonica qu’il maîtrisait en studio et en concert, comme sur le fabuleux live ''Made In Japan'' de décembre 1972. Dans un registre moins hard, les Rolling Stones ont aussi utilisé l’harmonica à de nombreuses reprises au début c’était plutôt Brian Jones le maître. Si Jagger en jouait parfois, après le départ de Brian Jones, il fera usage de l’instrument, d’après Keith Richards, c'est un excellent harmoniciste comme sur ''Miss You'' 1978.