Face à ce nouveau vaccin qui a été développé rapidement pour lutter contre le Covid-19, il fallait vraiment avoir une grande confiance dans les autorités et dans les experts qui recommandaient de se faire vacciner, pour oser franchir le cap. Et c'est d'autant plus remarquable que la campagne ait eu un tel succès.
Parmi tous les hésitants du début de la campagne, il en restait très peu quelques mois plus tard, rappelle Olivier Klein : "Cela révèle que l'hésitation vaccinale n'est pas quelque chose qui est profondément ancrée chez les gens, cela dépend du contexte et de l'influence de l'extérieur. Et cela montre aussi que généralement, si une campagne est bien menée, et si on constate qu'effectivement, il n'y a pas tellement de risques, la campagne peut être très efficace et l'hésitation peut finalement se dissiper".
On a tablé sur "la motivation intrinsèque", précise Vincent Yzerbyt, la motivation qui réside véritablement dans la personne, et qui fait qu'au bout du compte, on installe chez les gens une démarche très volontaire, qui n'est pas imposée. "La campagne a tablé sur une volonté inscrite dans la durée au sein de la population, en comptant sur un effet d'entraînement par le fait qu'un grand nombre de personnes voulait bien se faire vacciner et les gens étaient, au fur et à mesure, rassurés sur les effets bénéfiques de cette vaccination."
"Chez ceux qui refusent de se faire vacciner pour des raisons extrêmement fortes, cela révèle parfois une perte de confiance avec les autorités et dans le système de soins de santé. Et là, il y a peut-être du travail à entreprendre pour restaurer cette confiance et ce lien entre le citoyen et le système de santé."