Les usagers du rail doivent encore s’attendre à des perturbations résiduelles à l’heure de pointe du soir, après que des agents de la cabine de signalisation de Liège ont interrompu le travail en matinée, a indiqué vendredi Infrabel, qui gère l’infrastructure ferroviaire.
Vendredi matin, sur le coup de 10h45, des agents de la cabine de signalisation de Liège ont interrompu le travail à la suite d’un mouvement d’humeur spontané. Celui-ci était motivé, selon la CGSP, par des dépassements horaires réguliers dus à un manque chronique de personnel depuis des années. Les agents reprochent aussi à Infrabel d’attribuer systématiquement les retards aux agents de cabine, "alors que ceux-ci sont également causés par des usagers retardataires ou des conducteurs confrontés à des problèmes techniques. Les agents doivent se justifier à chaque fois, ce qui génère beaucoup de frustration parmi cette catégorie du personnel", explique le secrétaire régional CGSP Cheminots Anthony Signoreno-Gelo
Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge indique que le trafic a été totalement interrompu durant 30 minutes avant de ne reprendre que partiellement dans un premier temps. Sur le coup de 12h00, les agents ont repris leur travail.
À la suite de ce mouvement d’humeur, le trafic a été interrompu sur toutes les lignes : ligne 125 Liège-Namur, Bruxelles-Liège (36), Lierse-Liège (34), Liège-Welkenraedt (37), Liège-Gouvy (42) et Liège-Marloie (43). Trente minutes après l’interruption, des agents en formation ont remplacé les agents en poste. "Mais ils étaient moins nombreux donc le trafic n’a repris que partiellement", précise Jessica Nibelle, porte-parole d’Infrabel. Un remplacement toutefois démenti par le syndicat socialiste. Depuis, les agents en poste ce matin ont repris leur travail.
A noter toutefois que cette "grève sauvage", comme la qualifie Infrabel, influencera encore l’heure de pointe du soir. Les trains accuseront plusieurs minutes de retard.
Au total, 105 trains ont cumulé 1.850 minutes de retard, tandis que 49 autres ont dû être supprimés, précise Infrabel.