Le Standard, la tête coupée
Eric Gerets, le Soulier d’or de cette année. C’était aussi le visage de l’équipe nationale et donc du Football Belge. Voilà qui donne une ampleur peu commune à l’affaire.
Le standard évite la relégation, mais il est décapité. Fini la grande équipe des rouges et blanc. Les supporters devront attendre 25 ans pour connaître à nouveau frisson du champion. Raymond Goethals et Roger Petit sont radiés à vie. Gérard Plessers, Jos Daerden, Théo Poel, Walter Meeuws, Simon Tahamata, Michel Preud’homme, et Guy Vandersmissen sont suspendus pour six mois. Éric Gerets est suspendu pour deux ans.
Le Standard est par terre mais beaucoup de joueurs suspendus pourront poursuivre leur carrière, parfois à l’étranger.
Raymond Goethals lui s’en va exercer son art au Portugal. Sa carrière est loin d’être terminée, déjà mythique entraîneur d’Anderlecht et du Standard, il posera bientôt ses valises à Marseille avec Bernard Tapie pour aller gagner la ligue des champions tentant de faire oublier qu’il a été à l’origine du plus grand scandale du football Belge.
Pour Thierry Luthers, ex-journaliste de la RTBF, cette affaire a signé le déclin du Standard de Liège. Deux choses m’étonnent. Harie Haan lui n’a jamais été inquiété. Ensuite ce qui est frappant c’est que Raymond Goethals arrivé à Marseille va se retrouver dans l’affaire OM-Valencienne. Elle présente des similitudes troublantes. La aussi un joueur de l’équipe adverse (Valencienne) a été payé pour lever le pied contre Marseille à quelques jours d’un match de coupe d’Europe.
Le parallèle avec l’affaire OM-Valencienne est en effet troublant abonde Thomas Bricmont, journaliste Sport Magazine. C’est un calque de l’affaire Standard Waterschei. Les conséquences vont être extrêmes pour le Standard comme pour Marseille, qui auront bien du mal à s’en remettre. Alors que c’était des matchs ou les deux clubs étaient largement supérieurs. Quand on voit les conséquences, c’est assez difficile à comprendre.
Anderlecht Nottingham
A cette époque, la corruption ne concerne pas que le Standard. Anderlecht aura aussi droit à son scandale. En 1984, le club bruxellois joue une demi-finale de la coupe de l’UEFA contre le club Anglais de Nottingham. Anderlecht est le tenant du titre. Anderlecht à perdu le match aller 2-0, il doit donc gagner 3-0 pour se qualifier. Avec Czerniatiscki, Vanderbergh et Enzo Scifo 18 ans, les joueurs vont réaliser l’incroyable. Si Anderlecht se réjouit, Notthingam en veut beaucoup à l’arbitre espagnol Guruceta Muro, un penalty largement imaginaire et surtout un but tout à fait valable, refusé. A l’époque pas de var !