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L’hôtel communal de Schaerbeek a 135 ans : ses 1030 secrets ou presque

L’hôtel communal de Schaerbeek célèbre ses 135 ans ce 21 juillet.

© RTBF

21 juillet 1887, il y a 135 ans. Le roi Léopold II, en personne, accompagné du comte de Flandre et frère du roi le prince Philippe ainsi que du fils de ce dernier le prince Baudouin assistent à l’inauguration d’un des plus prestigieux et flamboyants bâtiments bruxellois : l’hôtel communal de Schaerbeek.

La cérémonie est grandiose. Officiels locaux et citoyens sont présents en nombre pour vivre le moment. Après trois années de travaux, ce palais de style néo-Renaissance flamande est enfin terminé. 135 ans plus tard, l’édifice, classé en 1995, trône toujours avec assurance et prestige sur la place Colignon.

Cet hôtel communal est l’un des plus remarquables du pays. Erigé à l’époque dans un quartier en plein essor et dans la perspective qui part de l’ancienne gare de Schaerbeek, à l’église Sainte-Marie en passant par la Cage aux Ours (place Verboeckhoven) et la place Lehon, le lieu recèle bien des secrets, anecdotes et histoires plus ou moins avouables. Peut-être pas 1030 comme son code postal, mais un certain nombre.

Une vue depuis le balcon vers la place de la Reine.
La salle des guichets de l’hôtel communal de Schaerbeek.
La plaque en hommage à Van Ysendyck père.
La plaque en hommage à Van Ysendyck fils.
Les noms des anciens bourgmestres gravés dans la façade.
  • Les projets recalés

Pendant 10 ans, entre 1871 et 1881, les autorités locales vont débattre du bien-fondé de doter la commune de Schaerbeek d’un nouvel hôtel communal. A cette période, les services sont implantés à l’angle entre la rue des Palais et la rue Brichaut (bâtiment devenu bien plus tard justice de paix avant d’être démoli et dévolu à du logement et un commissariat de police). Avant cela, c’est un bâtiment de coin entre la chaussée de Haecht et l’avenue Louis Bertrand puis un autre place de la Reine (ex-rue Saint-Paul) qui accueillent les fonctionnaires.

Mais Schaerbeek fait face à une réalité : sa croissance démographique hors norme, de 1000 habitants en 1800 à plus de 60.000 en 1880. Le personnel communal croît proportionnellement et les bâtiments communaux ne suffisent plus.

Le 8 juillet 1881, Achille Colignon, bourgmestre libéral, lance un grand concours d’architecture en vue de choisir LE projet. Plus de 140 architectes font une demande d’informations et 27 répondent officiellement à l’appel. Un seul projet sera retenu, celui de Jules-Jacques Van Ysendyck. Coût de l’entreprise : 1,140 million de francs de l’époque (l’équivalent de onze millions d’euros d’aujourd’hui), soit un peu moins que le budget maximal d’1,2 million imposé par le règlement du concours.

Mais à quoi aurait pu ressembler l’hôtel communal si Van Ysensyck n’avait pas été choisi ? "Les petits papiers des archives", publication communale nous dévoilent les trois projets arrivés deuxièmes ex aequo et signés Charles Neute, Octave Van Rysselberghe et Valère Dumortier.

Le projet de Dumortier.
Le projet de Neute.
Le projet d’Octave Van Rysselberghe.
  • Inauguré par deux rois

Une première inauguration le 21 juillet 1887 par le roi Léopold II, on l’a dit. Mais l’hôtel communal de Schaerbeek a été inauguré une deuxième fois, le 1er juin 1919, juste après la guerre, par le roi Albert Ier et la reine Elisabeth. Pourquoi cette deuxième cérémonie ? Parce qu’entre-temps, le bâtiment a été incendié et en très grande partie ravagé dans la nuit du 17 au 18 avril 1911 (lire plus loin). Une reconstruction s’imposait. Elle sera réalisée à l’identique grâce à Maurice Van Ysendyck, fils de Jules-Jacques.

"Maurice Van Ysendyck propose alors à l’Administration communale de recourir aux plans d’origine de son père pour reconstruire le bâtiment aussi fidèlement que possible, tout en conservant les façades épargnées par les flammes. Dans le même temps, il suggère d’agrandir l’édifice en le doublant à l’arrière dans le style du bâtiment primitif et d’en modifier la disposition intérieure pour répondre à l’accroissement et à la diversification des besoins qui ont vu le jour en vingt ans", détaille une note publiée sur le site du service régional des Monuments et sites.

"Cette filiation est vue comme une aubaine par le conseil communal, qui accepte immédiatement : les travaux de démolition, confiés en août 1911 à l’entreprise Beukendorp et Spreutels, laissent la place au chantier proprement dit qui, après approbation le 31.01.1912 des plans de l’hôtel communal agrandi, débute en juin de la même année par l’adjudication du gros œuvre aux entrepreneurs Clément et Desneux. L’ensemble des travaux est divisé cette fois entre une quarantaine d’entreprises distinctes, tant pour les réparations, ravalements et restaurations des façades anciennes que pour les éléments à reconstruire et les nouvelles parties."

Ce deuxième chantier de l’hôtel communal, poursuivi malgré la Grande guerre, sera terminé en 1915 avec une inauguration officielle et royale en 1919. "Ce bâtiment prestigieux aura coûté au total un peu plus de 4.000.000 francs, comprenant l’ameublement et la décoration." Un budget quatre fois plus important qu’en 1887.

Le 1er juin 1919 : le roi Albert et la reine Elisabeth.
Le 21 juillet 1887 : l’inauguration par le roi Léopold II.
  • L’incendie criminel, dans la nuit du 17 au 18 avril 1911

Plus d’un siècle après les faits, cela ne fait toujours aucun doute : c’est bien un incendie criminel qui a ravagé la maison communale de Schaerbeek dans la nuit du 17 au 18 avril 1911. Quant à savoir qui en est à l’origine, à ce jour, le mystère reste entier.

Que s’est-il passé cette nuit-là ? "Les petits papiers des archives" nous le racontent. "Le 17 avril 1911, lundi de Pâques et jour de kermesse […] vers 19h15, des passants aperçoivent des lueurs aux fenêtres des bureaux du contrôleur, situés au rez-de-chaussée de l’aile gauche, au-dessus du commissariat de police, du côté de la rue Floris. Le feu est rapidement maîtrisé, mais on retrouve sur les lieux des copeaux imbibés d’un liquide inflammable (sans doute de la térébenthine), et un reste de vessie de porc. À cela s’ajoute la circonstance que le bureau dans lequel a pris le feu était fermé depuis trois jours. L’acte délibéré ne fait rapidement aucun doute." Le feu est maîtrisé, ce dont s’assure lui-même Auguste Reyers, bourgmestre.

Mais trois heures plus tard, deuxième départ de feu. "À 22h15, un nouvel incendie éclate dans les combles de l’aile droite, vers la rue Eenens, au-dessus des bureaux du service des travaux. Le feu est d’une telle violence que les bureaux de la garde civique et la tour sont rapidement embrasés. Puis, c’est l’aile droite qui est atteinte, sur toute sa longueur. Les flammes s’étendent aux échafaudages qui servaient aux travaux de restauration et finissent par embraser l’édifice tout entier. Les jets de lance des pompiers peinent à atteindre le sommet de la tour, qui s’effondre sous les yeux de la foule. Dans la panique, on manque d’oublier cinq ivrognes se trouvant en cellule de dégrisement au dépôt du commissariat. Un pompier est blessé et évacué. Il a reçu une boule ornementale en métal sur la tête et s’en tire avec une fracture du crâne."

L’incendie de l’hôtel communal de Schaerbeek dans la nuit du 17 au 18 avril 1911.
Ce qu’il reste de l’hôtel communal de Schaerbeek après l’incendie dans la nuit du 17 au 18 avril 1911.
Les dégâts après l’incendie de l’hôtel communal de Schaerbeek dans la nuit du 17 au 18 avril 1911.

L’hôtel communal brûle. Assistent à la catastrophe Reyers et Adolphe Max, son homologue de la Ville de Bruxelles voisine. Il faudra attendre trois heures du matin avant que l’incendie ne soit maîtrisé. Sept lances à eau seront nécessaires. Le travail des pompiers a été rendu compliqué et risqué par la présence d’échafaudages en bois, installés avant le sinistre dans le cadre d’une restauration du bâtiment.

Le parquet descend sur place, un juge d’instruction est désigné, une enquête est menée. "Les experts trouvent six foyers d’incendie répartis dans le bâtiment. Grâce au premier incendie maîtrisé, le parquet connaît le moyen utilisé par le ou les incendiaires pour mettre le feu. Les policiers font des recherches auprès des bouchers, charcutiers et droguistes de Schaerbeek pour tenter de découvrir si quelqu’un aurait acheté le matériel qui a servi à déclencher l’incendie. Qui a bien pu pénétrer dans l’hôtel communal un jour où il n’était pas ouvert au public ? Le ou les coupables semblaient bien connaître les lieux et devaient posséder une clé ou un des passe-partout réservés à certains employés communaux. Des témoins sont interrogés. La concierge étant malade et alitée ce jour-là, elle n’a pu surveiller les allées et venues."

Les investigations ne donneront rien. Pas même la prime de 10.000 francs offerte par la commune à qui dénoncerait le ou les auteurs. Au final, la justice classera le dossier sans suite.

Une rumeur va cependant circuler, lancée par des élus catholiques : l’incendie volontaire visait à détruire des documents compromettant pour l’échevin socialiste Louis Bertrand (par ailleurs fondateur du journal "Le Peuple" et du Parti ouvrier belge), accusé de malversations ou encore des pièces relatives au scandale de corruption impliquant en 1908 l’échevin Vanden Putte décédé avant l’incendie. A moins que ces accusations ne servaient à noyer l’implication d’un élu catholique ? Aucune de ces pistes ne trouvera de fondements solides.

  • Un grand air de ressemblance avec l’hôtel communal d’Anderlecht

Ce n’est pas un hasard si l’hôtel communal de Schaerbeek présente un air de ressemblance avec celui d’Anderlecht, place du Conseil. Les deux bâtiments sont l’œuvre du même architecte, Jules-Jacques Van Ysendyck.

La maison communale d’Anderlecht, également de style néo-Renaissance flamande a été inaugurée le 21 septembre 1879 soit un peu moins de dix ans avant celle de Schaerbeek. Une sorte de brouillon, railleront certains, en vue du projet schaerbeekois de Van Ysendyck, plus vaste et plus abouti.

Mais Van Ysendyck n’est pas connu que pour ses maisons communales de Schaerbeek et Anderlecht. On lui doit un peu plus tard l’hôtel communal de Jette, place Cardinal Mercier.

L’ancien hôtel communal de Jette, place Cardinal Mercier.
L’hôtel communal d’Anderlecht, place du Conseil.
  • Seize bourgmestres dont une femme

Entre l’inauguration de l’hôtel communal et aujourd’hui, seize bourgmestres ont occupé le bureau du Premier magistrat de Schaerbeek, face à la salle du collège, au même étage que la salle du conseil.

Le premier : Achille Colignon qui donnera son nom à la place sur laquelle a été érigé l’édifice. Suivront Ernest Laude (1891-1895), Guillaume Kennis (1896-1903), Achille Huart Hamoir (1903-1909), Auguste Reyers (1909-1921), Raymond Foucart (1921-1927), Jean-Baptiste Meiser (1927-1938), Fernand Blum (1938-1940 puis 1947-1963), Arthur Dejase (1940-1947), Gaston Williot (1963-1970), Roger Nols (1970-1989), Léon Weustenraad (1989-1992), Francis Duriau (1992-2000), Bernard Clerfayt (depuis 2000) et Cécile Jodogne bourgmestre faisant fonction entre 2008 et 2011 et depuis 2019.

Tous, même Roger Nols, connu pour ses positions xénophobes et populistes, ont leur buste dans l’hôtel communal, réunis dans le hall des bourgmestres, qui accueille également une statue de Léopold Ier et une autre de Léopold II.

Achille Colignon, le premier bourgmestre à avoir occupé le nouvel hôtel communal.
Achille Colignon, le premier bourgmestre à avoir occupé le nouvel hôtel communal. © Pierre Hembise
  • Roger Nols et la partie fine

Le plus médiatique et le plus controversé des bourgmestres de Schaerbeek aura sans aucun doute été Roger Nols, décédé en 2004. Elu en 1970, défrayant régulièrement la chronique par ses sorties polémiques, il occupe le poste jusqu’à sa démission surprise en 1989. Une démission dont son ancien échevin, Jean-Pierre Van Gorp (devenu FDF et PS par la suite) a dévoilé une partie des coulisses dans son autobiographie "Schaerbeek, de l’ombre vers la lumière". A la RTBF, en 2018, Jean-Pierre Van Gorp raconte que ce départ a peut-être été précipité par un fait, survenu dans l’hôtel communal.

Un jour de mai 1989, après avoir pris un pousse-café dans le même restaurant, Jean-Pierre Van Gorp, Roger Nols et le commissaire en chef de la police regagnent, ensemble, leur bureau.

Les trois pénètrent par l’entrée de l’ancien commissariat. Ils longent un bureau et entendent des bruits étranges émanant d’un bureau. "Roger Nols saisit la poignée de porte et l’ouvre d’un geste sec. Nous voyons alors tous les quatre une scène qui nous laisse pantois et effarés. Sous nos yeux, Anne Nols épouse du bourgmestre (fonctionnaire communale, NDLR), en position plus que scabreuse en présence de deux policiers […]. Le bourgmestre referme la porte. Il est livide. Pas un mot ne sort de sa bouche. Nous nous taisons aussi au vu de la scène dont nous venons d’être les témoins. Je continue en silence vers mon bureau, le commissaire Mathys va vers le sien, le secrétaire communal se dirige vers l’ascenseur. C’est la dernière fois que j’ai vu Roger Nols avant sa démission."

Pour Van Gorp, tout se tient dans l’acte politique qui va suivre. "Suite à cette humiliation, je suis persuadé (même si je n’ai pas de preuve formelle) qu’il (Roger Nols) a fait le choix de se venger. Je crois qu’il lui était insupportable qu’elle profite impunément de son statut d’épouse du bourgmestre pour s’autoriser les pires dérapages."

Jean-Marie Le Pen reçu par Roger Nols, à Schaerbeek, le 28 septembre 1984.
Jean-Marie Le Pen reçu par Roger Nols, à Schaerbeek, le 28 septembre 1984. © Tous droits réservés
  • La visite du futur président américain Eisenhower

Avant de devenir président des Etats-Unis d’Amérique, entre 1953 et 1961, Dwight "Ike" Eisenhower était militaire, général de l’armée durant la seconde guerre mondiale et l’un des artisans du débarquement en Normandie. A la libération, plusieurs grandes villes européennes veulent lui rendre hommage. C’est le cas de Bruxelles qui l’accueille lors d’une tournée triomphale le 6 septembre 1945.

Accueil à l’hôtel de ville de la Grand-Place, salut à la foule, puis départ pour Schaerbeek où "Ike" est attendu pour les autorités locales qui, un an plus tôt, avaient donné son nom à une avenue de la commune.

Dwight Eisenhower est reçu par le bourgmestre Dejase, place de la Reine avant de se rendre en cortège jusqu’à la place Colignon. Hymnes, discours, défilés d’écoliers, d’organisations locales avant la remise du titre de citoyen d’honneur et d’une épée sur laquelle est inscrit "Au grand vainqueur, le général Dwight D. Eisenhower, Commandant Suprême des Forces Expéditionnaires Alliées. La commune de Schaerbeek reconnaissante".

Dans son discours, Eisenhower dira : "Dans cette épée, je vois le symbole de la résolution de Schaerbeek à marcher aux côtés de cette armée puissante, de cet amalgame de volontés humaines qui préservera à jamais la paix."

Dwight Eisenhower reçu à l’hôtel communal de Schaerbeek par le bourgmestre Dejase.
Dwight Eisenhower reçu à l’hôtel communal de Schaerbeek par le bourgmestre Dejase.
La plaque commémorant la visite d’Eisenhower en 1945, à côté de la statue de Léopold II.
  • Les cachots de l’ancien commissariat

La maison communale de Schaerbeek, avant la réforme des polices et la fusion avec Saint-Josse et Evere, abritait un commissariat central. Situé au niveau moins 1, celui-ci accueillait des cellules. Des cachots qui existent encore. Ils ne servent plus à maintenir des personnes en détention mais à stocker du matériel informatique.

Ils leur arrivent aussi d’être utilisés dans le cadre de tournages. Les lieux ont à plusieurs occasions été reconvertis en décor de cinéma pour des films ou séries policières.

Les anciennes cellules de la police, au moins 1.
Les cellules de l’ancien commissariat au pied de la maison communale.
  • La salle des mariages

L’un des plus éclatants espaces de l’hôtel communal de Schaerbeek est sans aucun doute la salle des mariages et la salle du conseil communal. On y accède par l’escalier d’honneur, après avoir franchi le hall d’entrée longé par deux bronzes dorés de l’artiste Vandevoorde, le premier représentant l’acte du mariage, le deuxième la déclaration de naissance.

Le premier bronze représente l’acte du mariage.
Le deuxième bronze représente la déclaration de naissance.

Chaque année, environ 500 unions sont célébrées dans la salle des mariages ornée de vitraux sur lesquels sont inscrites plusieurs vertus : constance, union, dévouement, sincérité, amour, fidélité, conciliation, concorde. Aujourd’hui encore, celles-ci sont rappelées lors de chaque mariage par l’officier d’Etat civil.

Les vitraux et les vertus dans la salle des mariages.
Les vitraux et les vertus dans la salle des mariages.
Les vitraux et les vertus dans la salle des mariages.

Au centre de la pièce, un espace délimité par un mobilier d’époque en bois avec la grande chaise de l’officier de l’Etat civil, une table, le banc des futurs époux et les bancs des témoins.

De l’autre côté de cette grande salle, la salle du conseil, avec ses propres vitraux et vertus (vérité, persévérance, prévoyance, fermeté, prudence, justice, patriotisme, force). Une verrière centrale présente les armoiries de la Belgique et sa devise "l’Union fait la force".

Les deux salles sont ornées de tapisseries. De part et d’autre de la salle du conseil, on retrouve deux portraits en marbre de Jules-Jacques Van Ysendyck et de son fils Maurice, artisans des deux versions de l’hôtel communal.

Les vitraux et les vertus dans la salle du conseil.
Les vitraux et les vertus dans la salle du conseil.
Les boiseries dans les salles du conseil et des mariages.
  • Le vase océan

Dans le bureau d’un échevin, l’activité politique des élus schaerbeekois au début du siècle dernier est immortalisée dans un tableau. L’huile sur toile "Le conseil communal" a été peinte en 1918 par Henri Lemaire. On y distingue Auguste Reyers le bourgmestre, les échevins Emile Max, Frans Fischer ou encore Alexandre De Craene. Au fond, à droite, un vase couleur océan attire le regard. Dans ce décor aussi sérieux que le visage des mandataires, l’objet apporte une pointe de fantaisie.

Plus d’un siècle après cet instantané, le vase est toujours là, dans le bureau de la bourgmestre Jodogne. Son bleu demeure intense, comme le blanc et le vert des motifs floraux. Son pied moulé avec le vase, de style Renaissance, a conservé sa dorure.

Dans ce même bureau, les vitraux font écho à des qualités requises d’un ou une bourgmestre : énergie, activité, modération, loyauté, honneur…

Le tableau d’Henri Lemaire, peint en 1918.
Le vase, plus d’un siècle après avoir été immortalisé dans la peinture de Lemaire.

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