C’est fini ! Enfin Eden et le Real c’est fini. Et ça rend presque les supporters de Madrid indifférents. De l’indifférence, sentiment injuste. De l’indifférence… voilà bien pourtant ce que Carlo Ancelotti, quoi qu’on en dise, exprimait pour l’ancien capitaine des Diables. Alors oui, je vais froisser. Oui l’Italien est un grand coach qui a gagné tout ce que vous voulez. Mais sous ses airs de mec bien sous tous rapports qui prend soin de ses joueurs, il a détruit Eden Hazard. L’a laissé mourir footballistiquement et humainement. Il ne lui a jamais donné l’espoir de revenir un jour. Délibérément. C’était son choix.
Des mots, toujours des mots
Les paroles de l’Italien à propos de Eden, il les réservait à la presse espagnole. Des mots… encore des mots toujours des mots, les mêmes mots aurait dit Dalida.
Paroles et paroles et paroles
Ancelotti disait : " Eden est important… le Real compte beaucoup sur lui… J’aurai besoin de lui… et patati et patata ". Du vent, rien que du vent soufflé par le maestro italien. Un vent destiné à éteindre la flamme de celui qui a tant été adoré par les fans des Diables.
Oui Ancelotti a éteint la flamme. Celle qui a toujours animé le p’tit gars de Braine-le-Comte. Celle qui a toujours fait de Eden un mec à part dans un monde de brutes. Quand Eden me disait en mars lors de notre entretien exclusif qu’il souhaitait prester sa dernière année de contrat. C’était vrai. Mais dans son esprit ce n’était sans doute possible que si le technicien italien s’en allait. Ce même coach qui ne lui parlait pas. Dingue ! Ce même coach qui reste finalement en poste. Fin de l’histoire.
La renaissance ou le mot de la fin
Mais Eden aimera toujours autant le Real, club du cœur. Cœur qui saigne sans doute aujourd’hui. Car il n’est pas quelqu’un de rancunier. Mais quelles sont ses priorités ? Se sentir bien, aimé. Prendre soin des siens.
Et quel avenir à court terme ? Se sent-il encore capable d’être footballeur ? Oh pas dans le corps car le talent inné, par définition, ne disparaîtra jamais. Mais dans la tête… comment ça va Eden ? Te sens-tu libéré d’un poids ou abattu ? Es-tu prêt à ouvrir un ultime chapitre de ta fabuleuse carrière ? Es-tu prêt à vivre une dernière fois les effluves de la victoire ? Aimes-tu toujours la couleur du gazon, la senteur folle d’un dribble qui fait soulever la foule ? Aimes-tu encore tout cela ? Ou es-tu fatigué de te battre pour convaincre une ultime fois ?
Ne pars pas comme ça !
Tous… on est tous d’accord. Sauf peut-être les grincheux, les mauvais bougres. Ceux qui t’ont applaudi du temps de Lille et de Chelsea et d’un mondial 2018 incroyable. Les mêmes, sans doute, qui t’ont craché au visage, manqué de respect lors de ta descente aux enfers.
Oui, on est tous d’accord nous les amoureux du foot. On ne veut pas te voir partir comme ça. On espère tous profiter une saison (ou deux) de toi. On espère tous te voir retrouver le sourire, entendre un éclat de rire. Dans un club qui te rendra ton âme d’enfant. Ce 17 juin prochain, tu seras mis à l’honneur lors du rendez-vous des Diables, à qui tu as tant donné. Tu seras le roi du Stade Baudouin. Le Roi d’un pays adoré que tu as fait chanter sur le balcon de la Grand-Place. Le 17 juin fais-nous chanter. D’ici là tu auras bien réfléchi à la suite et tu verras l’amour que les fans de foot te porte encore.
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