Il vient de fêter ses 19 ans. Il est l’un des deux nouveaux de la sélection de Domenico Tedesco. Son nom, Roméo Lavia, résonne dans la tête des suiveurs des Diables depuis plusieurs mois. Aujourd’hui, voilà le gamin de Woluwé parmi les grands. Et cette première rencontre avec le bonhomme nous a laissé une très belle impression.
Un romantique déterminé
Quand il quitte Anderlecht pour franchir la Manche en juillet 2020, Roméo Lavia brûle les étapes. C'est du moins l'avis de l'école anderlechtoise qui voit s'échapper un énorme talent. Mais Manchester City se refuse-t-il ? Côtoyer la crème, apprendre des meilleurs,... oui ! Mais Roméo sait qu’il joue gros. Car beaucoup de jeunes se sont cassé les dents, en partant trop tôt voir si l’herbe était plus savoureuse ailleurs. Mais voilà, le Bruxellois est déterminé. Depuis qu’il a 13 ans, il se fait violence (en compagnie de Johan Bakayoko d’ailleurs) auprès d’un coach sportif, Ronald Kabeya. Avant chaque saison, le jeune adolescent se prépare intensivement, en privé, pour mettre toutes les chances de son côté. Ne rien négliger pour ne rien regretter !
La "KDB Cup" sous les yeux de Guardiola
Roméo est le capitaine d’Anderlecht quand il remporte un tournoi particulier en 2018. Il a 14 ans. Ce tournoi, c’est celui parrainé par Kevin De Bruyne. La " KDB Cup ". Chelsea, Manchester City, Dortmund, AZ Alkmaar, Zenit, PSG… et Anderlecht (avec Debast, Stroeyckens). Emmené par Lavia, le Sporting gagne aux tirs aux buts. C’est Roméo, brassard de leader autour du bras droit, qui offre le trophée aux Mauves face à l'AZ. Sous les yeux de De Bruyne et de Pep Guardiola. Le destin sans doute. Comme un tremplin vers le futur.
Faire oublier Witsel ?
Duels, qualités de passe,... Lavia écoute, apprend et côtoie Fernandinho qui le conseille. A City, il n'est toutefois pas simple de se faire une place, alors le gamin choisit Southampton et il éclate. Impressionnante adaptation à la Premier League. Comme un boss, là au milieu de terrain. Quelques mois sur les pelouses anglaises suffisent à attirer déjà les regards de plus grands clubs. Et le voilà désormais avec la lourde tâche, en ce mois de mars, de faire oublier l’absence de Axel Witsel. Un modèle pour lui. A qui ressembles-tu le plus lui demande-t-on lors de sa première conférence de presse ? La réponse fuse : " à Witsel ! ".
Les mains dans les poches
Lors de cette première prise de contact, j’ai face à moi un joueur calme, posé, déterminé. Mains dans les poches, il va enchaîner les interviews avec les 4 chaînes de TV nationales. En français uniquement. " Désolé mais depuis que je suis en Angleterre, je ne maitrise plus suffisamment le néerlandais " se justifie-t-il à nos collègues flamands. Sourire en coin, il se décrispe vite et prend la mesure des attentes qu’il a suscitées. La pression ? "Le seul qui peut m'en mettre c'est moi-même !" Si il n’avait pas été blessé, juste avant le mondial qatari, il aurait sans doute été la surprise de Roberto Martinez. Qu’importe, Roméo est aujourd’hui au balcon. Et il fera tout pour séduire la " Juliette " que nous sommes.