Comment vous dire ? Une défaite 5 jours avant le mondial c’est clair ça ne va pas remonter le moral des Belges. Ça va plutôt le plonger 6 pieds sous sable. Celui du désert que nos diables espèrent traverser sans trop de grains dans la mécanique.
Match épique… au commentaire
Position commentateur inoubliable. Philippe Albert bouche bée. Dans un espace vitré, à 100m du point de corner. Vue sur le terrain : longue focale. Table bancale face au mur. Ah oui quand même. Et on regarde le match comment ? Ben… debout ! On met notre casque version Koweit… allô Bruxelles ? Ah on nous entend ! Mais Philippe et moi on ne s’entendra pas pendant tout le match (mais dans la vie on s’entend très bien rassurez-vous). Allô le studio ? Par téléphone (bonjour la note !). Alors on improvise façon “vivaforlife” dans notre cube de verre (dédicace aux animateurs et animatrices). Notre bonne cause à nous… ce n’est pas l’enfance en pauvreté, mais la pauvreté des diables. Hier on les a poussés de la voix vers la coupe du monde. Mais au bout du match ils ne nous ont pas rendu grand-chose sur le terrain de Koweit City.
Le match du pharaon
Sur la pelouse, une star égyptienne, Mo Salah. Discret, solennel mais quels coups de patte ! Côté belge pas de star, pas cette fois. De Bruyne qui rate un contrôle, c’est pas tous les jours. Mais Kevin rassure toi ça arrive à tout le monde. Philippe Albert te pardonne. Éden lui a joué 70 minutes mais n’était pas encore dans son assiette. Le buffet était froid et sans caviar. Ça viendra je l’espère. Les diables étaleront bien leur possession de ballon, mais sans être possédé par la foi dans ce match… ne l’oublions pas… amical. Bon amical ou oserais-je dire… sans me faire reprendre de volée (jolie celle de Carrasco)… amateur comme l’arbitrage de Monsieur Shaban. Le Koweïtien avait visiblement la pression mais… visiblement pas la bonne vision. Allô “optique 2022” !
Rester serein
Bravo quand même à Theate, Carrasco, Openda… les gagnants du jeu des pyramides. Et tant pis pour quelques diables transformés en momies, enrubannés dans un match sans relief. Je ne citerai pas de nom… car l’heure est au rassemblement pas à la chienlit.
L’heure est à l’unité pas à la division. La Belgique va enchaîner sa troisième coupe du monde d’affilée. Dans la peau d’un total underdog. Car pour le moment on ne peut rien espérer de plus. Se faire oublier et frapper au bon moment.
En route vers le Canada
Les diables sont donc désormais au pied d’une forêt d’érables. Une forêt dont Il faudra tronçonner quelques arbres pour venir à bout de cette équipe qui n’a rien de bûcherons canadiens. De lointains cousins qui, eux, entrent en totale confiance dans ce tournoi. Bref il y a du pain sur notre planche. Et on a bien du mal à dire si cette planche… de salut viendra rapidement. On a besoin de fièvre noire jaune et rouge. On a besoin de vibrer au son de nos souvenirs. Pour qu’ils ne restent pas dans nos archives poussiéreuses pour l’éternité. Alors les gars… on se remue.