Libération d’Olivier Vandecasteele : qui est Assadollah Assadi, le diplomate condamné à 20 ans que l’Iran réclamait ?

Cet article a été publié en mars 2023 et a été republié en modifiant son introduction suite à la libération d'Olivier Vandecasteele

Le diplomate iranien d’une cinquantaine d’années Assadollah Assadi, en poste à l’ambassade d’Iran à Vienne, a été condamné à 20 ans de prison pour tentative de meurtre et terrorisme, par le tribunal correctionnel d’Anvers en février 2021. La justice lui reproche d’avoir préparé un attentat à la bombe contre un rassemblement du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) en exil, le 30 juin 2018, à Villepinte, près de Paris.

Une information transmise par les renseignements israéliens aux autorités européennes a permis de stopper l’attaque qui aurait pu faire des dizaines de morts et de blessés. L’événement a en effet rassemblé des milliers d’Iraniens vivant en Europe. 

Assadollah Assadi a été arrêté sur une autoroute de Bavière en Allemagne, le 10 juin 2018, alors qu’il regagnait sa résidence en Autriche. Il venait de rencontrer un couple belge d’origine iranienne dans un fast-food au Luxembourg, Nasimeh Naami et Amir Saadouni. Assadi était alors surveillé par les services de renseignement luxembourgeois. Il a été remis en octobre 2018 à la Belgique.

Le couple, lui, a été arrêté à Bruxelles en juin 2018, en possession d’explosifs et d’un détonateur. L’explosif TATP était transporté avec des batteries, une antenne et un émetteur à bouton à actionner manuellement. Nasimeh Naami et Amir Saadouni ont avoué avoir reçu les explosifs du diplomate mais ont nié connaître le contenu du paquet. Un quatrième homme, Merhad Arefani, a par ailleurs été arrêté à Paris et accusé de complicité.

Les trois complices belges d’origine iranienne ont été condamnés en appel le 10 mai à des peines allant de 17 à 18 ans de prison, ainsi qu’à la déchéance de leur nationalité belge.

L’enquête a montré que le diplomate était en réalité un agent du renseignement iranien "agissant sous couverture diplomatique".