Le nombre de journalistes et employés des médias tués en assurant leur métier en 2022 a augmenté de plus de 40% par rapport à l’année dernière, selon un nouveau rapport publié vendredi.
La Fédération internationale des journalistes affirme que 67 professionnels des médias ont été tués cette année en travaillant lors d’attaques ciblées, contre 47 en 2021, ce qui inverse la tendance constatée les années précédentes.
"L’augmentation des assassinats de journalistes et autres travailleurs des médias nourrit de graves inquiétudes et constitue un nouvel appel au sursaut des gouvernements à travers le monde pour défendre le journalisme, un des piliers de la démocratie", a souligné le secrétaire général de la fédération Anthony Bellanger dans une déclaration.
La guerre en Ukraine, les troubles en Haïti de même que les enquêtes les organisations criminelles au Mexique sont des contextes qui ont contribué à une augmentation des cas, pointe la fédération installée à Bruxelles et qui représente environ 600.000 journalistes dans 146 pays.
Le groupe a aussi mis en garde contre une poussée de violence contre les journalistes en Colombie "qui menace de faire à nouveau de ce pays une zone de mort pour les journalistes et les professionnels des médias et de briser les perspectives de liberté des médias après l’accord politique qui a mis fin à des décennies de guerre civile sanglante".
Le pays qui s’est avéré le plus meurtrier pour la profession est l’Ukraine, avec 12 tués, mais la partie du globe la plus meurtrière est l’Amérique du Nord et Latine avec 29 morts.