Lorsque le groupe Liberty Steel a acquis quatre usines liégeoises à ArcelorMittal, il a exigé un retour à la rentabilité endéans les trois ans. Pour y parvenir, les efforts des travailleurs risquent de ne pas suffire, si les propriétaires ne modernisent pas les outils. Un premier investissement de six millions est intervenu en décembre, pour que Ferblatil puisse produire du fer-blanc sans chrome. Une nouvelle phase est désormais annoncée, dans le cadre d’une enveloppe de cent millions pour le bassin liégeois.
Cent millions, excusez du peu, qui vont également servir à une mise à niveau de l’ex-Phenix Works, désormais connue sous le vocable "Galva IV", à Flémalle. Une ligne devenue poussive, au fil de temps. Cet argent est évidemment le bienvenu, mais ne constitue pas un cadeau : c’est une nécessité. C’est néanmoins une marque de confiance. Le groupe Liberty Steel avait annoncé, en juillet dernier, lors du rachat, un plan de redéploiement en cent jours. Il en a fallu le double, mais il est à la hauteur, pour rassurer les syndicats.
Evidemment, ces usines dites de sidérurgie "à froid" seraient encore plus consolidés avec du "chaud" à proximité. L'état-major anglais du groupe Liberty Steel, à l'automne, a annoncé réfléchir à installer un four électrique "quelque part sur le continent": l'acier a en effet l'avantage d'être facile à recycler. La région wallonne pourrait-elle se porter candidate ? Les manœuvres d'approche ne devraient guère tarder...