Entretenir les tombes de ses proches disparus, les fleurir régulièrement, à la Toussaint ou à d’autres moments, cela peut être difficile pour certaines personnes, à cause, par exemple, d’un trop grand éloignement géographique, de difficultés physiques, liées à l’âge notamment.
Mais il est possible de faire appel à des sociétés qui proposent ce type de prestations. C’est notamment le cas des fleuristes Nancy et Jean-Michel Goffette qui dirigent le magasin Plastiflor à Liège. Ils proposent aussi à leurs clients d’entretenir et de fleurir les monuments funéraires de leurs proches.
Nous les avons rencontrés dans le cimetière de Robermont, en face de leur magasin. Jean-Michel Goffette était occupé à garnir des monuments à la demande de ses clients : "Ce sont des personnes qui ne savent pas venir, qui sont soit à l’étranger soit dans des homes ou qui ne veulent pas se salir les mains, par exemple, ou alors des personnes qui ne veulent pas venir au cimetière à cause du covid. Elles me téléphonent et me disent : "Je voudrais bien garnir mon monument, faire une petite jardinière, mettre une pomponette ou donner un coup de brosse sur le monument.". Je fais ce que les personnes me demandent. C’est à la carte. C’est une fois par an, plusieurs fois l’année, une fois par mois… Avant ça, je lave les monuments, pas tous parce qu’il y a des personnes qui ne veulent pas qu’on lave les monuments. Il n’y a pas un supplément parce que je viens faire la jardinière ou que je viens déposer une rose. Je ne prends rien de plus que le prix des fleurs au magasin."
Pourquoi le couple a-t-il décidé de proposer ce type de prestations à ses clients ? Nancy Goffette explique : "Mon papa est décédé d’un accident de moto quand j’étais très petite, mais il n’est pas tout près. Et je me suis dit : " Si on pouvait faire ça pour moi, ça me ferait plaisir donc je vais le faire pour quelqu’un d’autre ça lui fera plaisir aussi.". C’est comme ça qu’on a eu l’idée.". "Il y a une demande des clients. Chaque année, ça augmente un petit peu. ", ajoute son mari, " Mais cette année, ça a été vraiment le gros boum avec le confinement, le covid et tout cela."
Jean-Michel Goffette explique aussi : "Pendant le confinement, j’avais fait des jardinières pour une dame. Elle m’a demandé d’aller l’arroser et je suis venu l’arroser toutes les semaines. C’est comme ça aussi avec d’autres clients qui me demandent d’entretenir leurs monuments, de passer voir s’il ne manque pas une plante ou si on n’a pas volé une plante, parce qu’on vole aussi des plantes, brosser un peu le monument parce qu’ils ne savent pas se déplacer."
Ses prestations l’amènent dans de nombreux cimetières de la région liégeoise et parfois même un peu plus loin.
La Toussaint est évidemment une période de forte activité. "Surtout cette année, avec le covid, on a 100 ou 150 monuments en plus que les autres années.", note Jean-Michel Goffette.
Entretenir, fleurir les tombes… Et si celles-ci nécessitent une remise en état ? "Je ne fais pas des grosses rénovations. Je travaille avec des marbriers qui, eux, font vraiment les grosses restaurations. Mais si, par exemple, il y a une lettre qui est décollée, ça oui, je la recolle."
Jean-Michel Goffette prend des photos des tombes avant puis après son intervention. "Les deux photos sont envoyées aux clients avec la facture. Souvent, ils me disent : " C’est comme si j’y avais été, avec les photos.". C’est le retour qu’on a."