La direction de la société Liberty Steel a annoncé ce jeudi aux syndicats avoir introduit devant le tribunal de l'entreprise de Liège une demande de procédure de réorganisation judiciaire, indique un délégué syndical, confirmant une information de la Dernière Heure. L'entreprise a trois mois renouvelables pour trouver une solution et éviter la faillite.
La situation du groupe sidérurgique Liberty Steel, qui emploie 760 personnes dans le bassin liégeois, est difficile. Le 8 mars dernier, son principal créancier, la société Greensill, a fait faillite, ce qui rend l'approvisionnement sur le site liégeois compliqué : les fournisseurs craignent en effet de ne plus être payés.
Une bouffée d'oxygène
Le 14 avril dernier, les usines tournaient au ralenti à la suite de ces circonstances. La société avait également demandé au tribunal du commerce de Liège la désignation d'un médiateur afin de trouver des candidats investisseurs et d'amener un certain équilibre.
Une étape supplémentaire vient d'être franchie puisque la société a annoncé aux syndicats avoir introduit devant le tribunal de l'entreprise de Liège une demande de procédure de réorganisation judiciaire, ce qui va lui permettre d'éviter temporairement le paiement d'arriérés pendant trois mois renouvelables. "Elle est ainsi à l'abri de ses créanciers, c'est une bouffée d'oxygène", explique un délégué syndical.
La société devra profiter de ce laps de temps pour trouver des liquidités ou un repreneur, par exemple. Toutes les pistes sont à ce stade envisagées. "La suspension des créances n'amène aucune solution, il faudra des mesures", termine le délégué.