Liège

Liège: le directeur du banc d'épreuves des armes à feu condamné à trois ans avec sursis partiel

Le banc d'épreuves des armes à feu de Liège

© RTBF

Le directeur du banc d'épreuves des armes à feu de Liège a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Liège à une peine de trois ans de prison avec sursis pour le surplus de la détention préventive et à une amende de 1.200 euros pour avoir commis des faits de faux, usages de faux, détournements et escroqueries dans le cadre de ses fonctions. De nombreuses armes, considérées comme détruites, avaient été détournées et avaient échappé à leur destruction.

L'affaire avait éclaté en mai 2016 à la suite d'une dénonciation évoquant des détournements réalisés au sein du banc d'épreuves des armes à feu, une institution fédérale basée à Liège qui jouit d'un savoir-faire incontestable et d'un rayonnement international.

Des lots d'armes avaient été détournés alors qu'ils étaient destinés à la destruction. Ces armes avaient été encodées comme détruites et leurs processus de destruction facturés, alors qu'elles n'avaient pas été éliminées mais stockées.

Le directeur du banc d'épreuves, un Sprimontois âgé de 65 ans, prétendait que les armes étaient destinées à la création d'un projet de mini-musée au sein du banc d'épreuves des armes à feu, mais le parquet soutenait une appropriation des armes par le directeur.

Le tribunal correctionnel a considéré, dans son jugement, que des faux, des détournements et des escroqueries ont bien été commis par le directeur du banc d'épreuves. L'État belge payait des frais pour des opérations qui n'étaient pas réalisées. Le directeur s'était aussi approprié des armes officiellement détruites. Il avait encore volé des munitions et exploité un stand de tir sans agrément lors de séances de tirs entre amis.

Le tribunal a pris en compte la gravité des faits commis dans un secteur hautement à risque et du sentiment de toute puissance du directeur du banc d'épreuves. Il a été condamné à une peine de trois ans de prison avec sursis pour le surplus de la détention préventive et à une amende de 1.200 euros.

Un employé-encodeur avait fermé les yeux et participé activement au processus mis en place. Il a été condamné à une peine d'un an de prison avec sursis et à une amende de 300 euros. Le banc d'épreuves, en qualité de prévenu, a été acquitté. Un comptable également impliqué devait bénéficier d'une transaction pénale qui n'a pas été homologuée par le tribunal. Les poursuites à son égard ont été disjointes et son dossier renvoyé au parquet.

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