La première ligne de la santé a besoin de moyens supplémentaires pour faire face à la crise sanitaire.
Les maisons médicales de Médecine pour le Peuple de Seraing et Herstal veulent tirer la sonnette d’alarme en organisant une action ce jeudi en début d’après-midi place des Guillemins à Liège.
Depuis plus d’un mois, les différentes maisons médicales de Médecine pour le Peuple, une émanation du PTB, organisent des "jeudis de la première ligne". Elles font grève, mènent des actions et rencontrent d’autres acteurs de la première ligne. Le constat est général.
Carine Gilles, coordinatrice de Médecine pour le Peuple à Seraing, explique : "Ça fait deux ans que nous sommes en pleine pandémie. On n’a pas de moyens supplémentaires qui arrivent, des directives qui sont très changeantes, un tracing qui n’est pas efficace, une surcharge de demandes pour nos médecins, nos soignants, notre accueil. Et, évidemment, c’est généralisé.".
Une situation qui a bien sûr des conséquences sur les patients… "Des patients qui n’osent pas nous "déranger", qui n’osent pas forcément aller à l’hôpital ou qui font traîner certains soins.", constate Carine Gilles, "Des patients qui ont des pathologies qui n’ont pas été détectées suffisamment tôt et dont les traitements, du coup, sont plus lourds."
Côté revendications… "Par rapport à la crise du coronavirus, nous souhaitons plus de soutien administratif, des autotests gratuits pour la population, également des quarantaines payées à 100% et, de manière générale – et ça, ce n’est pas nouveau non plus – un refinancement des soins de santé.", détaille la coordinatrice.