Liège

Liège : un budget sous Oxygène avant un plan de gestion en juin

Le Bourgmestre Demeyer et l’échevine Defraigne présentent un budget en "équilibre précaire"

© F.Dubois RTBF

Par Françoise Dubois

Pas facile l’exercice budgétaire dans le contexte actuel, c’est sans doute ce que se disent toutes les villes et communes.

Comme ailleurs, les finances liégeoises subissent de plein fouet les augmentations du coût de l’énergie (une dépense doublée et qui devrait encore enfler), les 4 indexations salariales et les suites de la crise sanitaire. A cela, il faut ajouter les répercussions des inondations et du piratage informatique dont a été victime la ville. Et puis il y a cette fameuse cotisation de responsabilisation pour les pensions du personnel soit 48 millions et demi d’euros.

Malgré cela, la ville présentera, au conseil communal, ces lundi et mardi un budget en équilibre et qui tourne autour des 613 millions d’euros avec une augmentation de 13% de la dotation à la zone de police (pour payer notamment l’indexation des salaires) et une hausse en 2 ans de 25% du transfert vers le CPAS. Une septantaine de millions sont également prévus pour poursuivre des investissements dans l'enseignement, la préservation du patrimoine ou encore le système informatique.

La ville prévoit des économies mais dégage une marge d’investissements
La ville prévoit des économies mais dégage une marge d’investissements © F. Dubois RTBF

Un prêt régional de 394 millions en 5 ans

Pour boucler son budget, Liège attendait de connaître ce à quoi elle avait droit dans le plan Oxygène de la Région wallonne. Cette "bulle d’air" s’élèvera à 394 millions sous forme de prêt étalé sur 5 ans soit directement 78,8 millions cette année.

Malgré cela, la situation reste délicate. Le collège communal a dû gratter pour trouver des recettes "mais sans augmenter la fiscalité et sans licenciement de personnel", précise l’échevine Christine Defraigne. C’est donc une réduction de 10% des dépenses de fonctionnement mais aussi des subsides à différents partenaires qui a été appliquée partout où c’était possible. Côté recettes, la fiscalité revient aux taux d’avant la crise sanitaire c’est-à-dire que certaines exonérations, par exemple, sur les enseignes ou les ambulants seront supprimées.

Ni licenciement, ni augmentation de l’impôt

Si la Région wallonne prête d’une main, de l’autre, elle réclame un plan de gestion : "nous nous y attelons. On ne nous impose pas un montant d’économies mais des pistes à explorer comme plus de synergies ou de mutualisations", explique l’échevine en charge des finances et du budget.

Cela signifie-t-il qu’en juin, ce budget sera complètement modifié, qu’on va couper dans d’autres postes, que la pilule sera amère ? "Quand on parle mutualisation, ce n’est pas synonyme de licenciements. On peut mutualiser des services généraux entre ville et CPAS par exemple pour dégager des moyens pour d’autres services plus spécialisés", explique le bourgmestre Willy Demeyer.

Le plan de gestion doit être présenté en juin.

 

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