L’If commun ou If à baies (taxus baccata) est un conifère non résineux originaire de nos régions mais qui se fait de plus en plus rare. En cause ? La toxicité de ses épines et de ses baies (dont la chair est comestible mais pas la graine), qui présentait un danger pour le bétail, dans les pâtures notamment. Aujourd’hui, les peuplements d’ifs, appelés ivaies, sont protégés au titre d’habitat prioritaire en Europe.
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Un arbre parfait pour la haie !
L’If figure au rang des arbustes de choix pour la réalisation d’une haie indigène. Tout d’abord, il reste vert toute l’année comme la plupart des conifères, apportant une touche colorée au jardin durant l’hiver. De nombreux oiseaux viennent aussi s’y abriter tout au long de la saison froide.
Particulièrement résistant et bien adapté à notre climat, l’If peut aussi bien être placé au soleil qu’à l’ombre, mais attention à ne pas mettre ses racines dans l’eau. Il croît lentement et peut vivre très vieux. Certains individus atteignent l’âge de 2000 ans ! On l’appelle d’ailleurs " l’arbre de l’éternité ". Dans la commune de Braine-le-Château, en Brabant wallon, se trouve un If qui a été planté au 16ème siècle et qui se porte toujours fort bien. Une dimension symbolique que j’apprécie chez cet arbre, qui nous ramène dans un rapport au temps long.
Si vous souhaitez planter une haie haute et que la patience n’est pas votre fort, mieux vaut donc vous procurer des ifs avec mottes qui ont déjà atteint une taille de 1,40 à 1,60 m.
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Des usages insoupçonnés…
Autre vertu de l’If, certaines molécules de son écorce sont utilisées dans la lutte contre le cancer.
Enfin, en plus d’être résistant, le bois de l’If est également très souple. On l’utilisait d’ailleurs jadis pour construire les javelots et les arcs à flèches. Ses aiguilles, toxiques, servaient à fabriquer des pointes de flèches empoisonnées pour la chasse.
Et si nous rendions ses lettres de noblesse à cet arbre originaire de nos contrées et dont les qualités ne sont plus à démontrer ?
