Instagram envisage d'encourager ses utilisateurs à ne pas regarder uniquement des contenus promouvant l'archétype du corps féminin mince et athlétique, après la parution d'un article accablant du Wall Street Journal (WSJ) sur l'impact du réseau social pour la santé mentale et physique des adolescentes.
"Nous travaillons de plus en plus sur les comparaisons (de son corps avec celui des autres, ndlr) et l'image négative du corps", a indiqué mardi l'application de Facebook, très populaire chez les jeunes.
La plateforme dit réfléchir à des moyens de réagir "quand nous voyons que les gens s'appesantissent sur certains types d'images", dans un communiqué publié en réaction à une enquête du quotidien économique américain.
Selon le WSJ, le réseau a conscience du problème grâce à ses propres recherches, mais minimise son influence sur la psychologie des dizaines de millions de jeunes qui se connectent chaque jour.
"L'article se concentre sur des conclusions d'études limitées et les présente sous un mauvais jour", a répondu Karina Newton, directrice des règlements publics d'Instagram. Mais ces recherches montrent "notre engagement à comprendre ces sujets complexes".
"La recherche montre une corrélation entre l'utilisation des réseaux sociaux et la 'hausse de la détresse psychologique et des comportements suicidaires au sein de la jeunesse', argumentaient les procureurs de 44 Etats américains dans une lettre adressée en mai dernier à Mark Zuckerberg, citant des études montrant les torts causés par la comparaison permanente avec ses pairs, comme les troubles de l'alimentation (anorexie, boulimie). Ils demandaient au patron de renoncer au projet de créer une version d'Instagram pour les moins de 13 ans.